Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 19:41
Le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov a quitté tôt le sommet du G20 à Bali. Le sommet de deux jours en Indonésie a commencé hier, mais Lavrov a sauté une grande partie du programme de l’après-midi aujourd’hui. Il n’était pas non plus au dîner officiel de ce soir.
Lavrov a prononcé un discours cet après-midi. Il n’a ensuite pas répondu aux questions ou aux commentaires et est parti sans entendre les autres intervenants. Il n’a pas expliqué la raison de son départ.
Lavrov a cependant critiqué l’attitude des autres pays : “Dès qu’ils ouvrent la bouche, ils commencent à critiquer fébrilement la Russie sur la situation en Ukraine, nous traitant d’agresseurs et d’occupants”.
Lavrov et Blinken entrent en collision
L’Indonésie hôte avait, entre autres, mis la structure des soins de santé dans le monde, la numérisation et la transition énergétique à l’ordre du jour du sommet. Mais une grande partie de la discussion s’est concentrée sur la situation en Ukraine, et en particulier sur l’impact de la guerre sur l’approvisionnement alimentaire mondial.
Pour la première fois depuis la guerre en Ukraine, le secrétaire d’Etat américain Blinken et son homologue russe Lavrov se trouvaient dans la même pièce. On dit que les deux se sont ignorés. Blinken s’est adressé à la Russie dans son discours: “L’Ukraine n’est pas votre pays. Leur grain n’est pas votre grain. Vous devez laisser passer le grain.”
Avant cela, Lavrov était également agacé par les critiques occidentales unanimes à l’encontre de la Russie à cause de la guerre en Ukraine. Selon le ministre, le sommet aurait dû porter sur les problèmes économiques mondiaux plutôt que sur la situation en Ukraine.
Selon un diplomate occidental, Lavrov se serait enfui au moins deux fois lors du sommet ; lors du discours du ministre allemand des Affaires étrangères Baerbock lors de la séance d’ouverture et lorsque le ministre ukrainien des Affaires étrangères Koeleba s’est adressé au public par liaison vidéo.
Peu de choses ont été convenues lors du sommet, a rapporté l’agence de presse AP. Cela était dû au fossé profond entre la Russie et la Chine d’une part, et les États-Unis et l’Europe d’autre part. Par exemple, aucune photo de groupe n’a été prise et le message de clôture commun habituel a été omis.
Un diplomate occidental a rapporté par la suite que de nombreux ministres avaient convenu après le départ de Lavrov que la Russie devrait lever le blocus sur les exportations de céréales en provenance d’Ukraine. Des accords concrets à ce sujet n’ont pas été conclus.