Lors des questions posées lors de l’assemblée de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension à Montréal, la mairesse de l’arrondissement, Laurence Lavigne Lalonde, a déclaré que “la Ville n’a pas la responsabilité de trouver un espace de stationnement pour chaque voiture sur le territoire”.
• Pour en savoir plus: Les parcomètres seront payants jusqu’à 23 heures au centre-ville
• Pour en savoir plus: Le transport collectif est beaucoup trop cher et il faut que ça change!
• Pour en savoir plus: Automobilistes de la métropole, voici les travaux qui vous attendent cet automne
Une résidente a pris le micro le 5 septembre dernier pour exprimer sa déception face au manque de stationnement dans l’arrondissement, et la mairesse a répondu que “ce n’est pas notre responsabilité”.
Elle a également souligné qu’il était difficile d’avoir des dialogues avec les citoyens qui se plaignent d’une situation problématique.
La plaignante, qui habite sur la 15e avenue depuis 15 ans, a affirmé que “les pistes cyclables ont supprimé plus de 80 places de stationnement”.
“Je les ai comptées, c’est plus de 80”, a-t-elle ajouté.
A l’approche de l’hiver, cette situation effraie la résidente qui déclare que “même actuellement, c’est l’enfer”.
Elle affirme que le problème est causé par l’augmentation de la densité de population dans l’arrondissement.
“Le fait que la Ville ait donné le droit de construire des immeubles à huit logements sur la 15e, c’est uniquement ça”, a-t-elle déclaré.
“Huit logements, huit locataires, donc potentiellement huit voitures, qu’est-ce que nous faisons ?”, demande la citoyenne, exaspérée.
Elle estime que c’est un problème qui risque de s’aggraver pendant l’hiver avec la fermeture des côtés de rue pour le déneigement ; “où allons-nous mettre les voitures ?”.
La mairesse a quant à elle affirmé que “la croissance du parc automobile croît nettement plus rapidement que la croissance de la population”.
“Il y a des gens qui ont deux, trois, quatre, cinq voitures, mais il y a quand même 60% des gens dans notre arrondissement qui se déplacent autrement qu’en voiture”, explique Mme Lavigne.
Son objectif est d’utiliser efficacement l’espace public afin d’offrir des alternatives aux personnes qui n’ont pas de voiture.
“Actuellement, 2% de l’espace public est réservé de manière sécuritaire aux pistes cyclables”, précise-t-elle.
Capture tirée du site de la Ville de Montréal
Mme Lavigne indique que “faire rouler une famille en vélo sur une rue à double sens, ce n’est pas quelque chose qui, pour nous, est sécuritaire”.
Selon la mairesse, 20% du territoire accessible au public de la ville est attribué aux piétons, 3% au transport collectif et “tout le reste est réservé aux voitures”.
La Ville de Montréal prévoit avoir investi 30 millions de dollars d’ici la fin de l’année 2023 pour l’aménagement de nouvelles pistes cyclables sécuritaires.
***Regardez l’extrait des questions et réponses dans la vidéo ci-dessus***