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La renaissance de l’héliogravure à Saint-Prex: témoignage de deux passionnés de lumière

La renaissance de l’héliogravure à Saint-Prex: témoignage de deux passionnés de lumière

L’écriture du soleil, connue sous le nom d’héliogravure, a trouvé un nouveau foyer à Saint-Prex grâce à l’Atelier de Pietro Sarto. Les presses utilisées pour cette technique sont toujours en activité et permettent de transcender la qualité de l’impression. L’héliogravure, qui tire son nom de l’utilisation de la lumière du soleil pour révéler et fixer l’image sur la plaque à imprimer, doit donc sa renaissance à Pietro Sarto. Cette technique a été développée pour la première fois dans les années 1820 par Nicéphore Niépce, l’inventeur de la photographie. Pietro Sarto, âgé de 93 ans, est un passionné de l’héliogravure et dévoile avec fierté ses réalisations. Il raconte une anecdote où un seul passage de la presse a permis de reproduire tous les détails et nuances d’une héliogravure du parvis de la cathédrale de Chartres. Pietro Sarto guide ensuite les visiteurs à travers son atelier, où se trouvent deux presses, fabriquées par eux-mêmes dans les années 60, ainsi que d’autres œuvres gravées. L’héliogravure consiste à transférer un négatif sur une plaque de cuivre pour en faire un positif, puis à exposer cette plaque aux rayons ultraviolets et à l’immerger dans un bain d’eau chaude pour ne conserver que la gélatine. La plaque est ensuite plongée dans un bain d’acide pour faire apparaître les différentes zones de l’image. Une fois sèche, la plaque est prête pour l’impression. L’héliogravure a connu des périodes d’oubli en raison de son utilisation par des faussaires, mais elle a retrouvé une nouvelle vie grâce au travail de Pietro Sarto et d’autres artistes passionnés. Jon Goodman, un artiste américain spécialisé dans l’héliogravure, souligne l’impact émotionnel que cette technique peut avoir sur les spectateurs. Une exposition au Musée Marmottan à Paris présente actuellement une centaine d’œuvres d’art réalisées avec différentes techniques d’impression, dont une salle entière dédiée à l’héliogravure. Cette reconnaissance muséale ravit Jon Goodman et tous les artistes impliqués dans cette pratique.

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