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La rage au Maroc : étude épidémiologique, prise en charge et prévention

La rage au Maroc : étude épidémiologique, prise en charge et prévention

Des chercheurs marocains ont publié une étude sur la rage au Maroc, en se concentrant sur les aspects épidémiologiques, la prise en charge après une morsure et la prévention. Publiée le jeudi 16 août 2023, la recherche a mis en évidence la nécessité d’une meilleure connaissance de la rage, en particulier auprès des populations en milieu rural. Cette maladie zoonotique, transmissible à l’homme, est mortelle dès l’apparition des signes cliniques.

En effet, l’apparition des symptômes est un indicateur de l’inefficacité de tout traitement, car le protocole consiste à éliminer le virus du corps humain avant que le système nerveux ne soit attaqué, grâce à une dose injectable d’immunoglobulines antirabiques. Une injection inappropriée ou tardive peut même aggraver le risque d’infection aiguë.

Plus la prise en charge est rapide, moins les dommages sont importants.

Selon l’étude réalisée, les chiens restent la principale source de la maladie au Maroc. Chaque année, 21 cas de rage sont confirmés chez l’homme, selon les statistiques de l’Institut Pasteur. Cela malgré les mesures de contrôle mises en place depuis de nombreuses années. Parmi ces mesures, le Programme de lutte contre la rage a été lancé dès 1986 par les ministères de l’Intérieur et de la Santé.

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L’étude s’est basée sur des données recueillies en février 2021, à partir des dossiers de patients identifiés entre 2016 et 2019 dans la ville d’Ouarzazate. Durant cette période, 1 758 morsures ont été enregistrées dans la région. La prévalence la plus élevée a été observée en milieu rural (64,8%) et concerne principalement les enfants de 5 à 14 ans, qui représentent 23,5% du total.

Sur les 1 758 cas pris en charge, 39,4% ont montré une immunisation précoce après l’injection d’immunoglobuline antirabique, si la morsure date du même jour. Ils sont 34,5% à développer une réponse immunitaire si l’infection date de 24 à 48 heures. À partir de 48 heures, seuls 26,1% bénéficient de l’effet positif de la dose injectable. Plus le retard de prise en charge par rapport à l’infection est important, plus les chances de prophylaxie diminuent.

Sur les mêmes 1 758 cas étudiés, sept ont nécessité une intervention chirurgicale en raison de blessures graves et près de 54,4% des patients ont été attaqués par des animaux errants. Les chiens ont été identifiés comme la principale source de morsures, représentant 47,8% des cas, suivis des chats (33,6%) et des mules (15,3%). L’étude a également indiqué que tous les patients concernés par la recherche étaient en bonne santé après un an de traitement.

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En conclusion, bien que les cas confirmés de rage humaine aient diminué au Maroc, les données recueillies à Ouarzazate indiquent que les morsures d’animaux sont toujours répandues dans le pays, tandis que les retards de traitement sont généralement dus à des facteurs sociodémographiques. C’est pourquoi les chercheurs soulignent l’importance de la sensibilisation, en particulier dans les zones rurales et éloignées.

En fin de compte, les chercheurs soulignent que la rage est difficile à éradiquer, malgré l’existence de vaccins efficaces pour les humains et les animaux. Dans le monde entier, la maladie reste un problème de santé publique majeur, causant 59 000 décès par an, principalement en Afrique et en Asie.
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2023-08-19 01:02:14

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