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La Promesse Verte : le combat pour l’huile de palme

La Promesse Verte : le combat pour l’huile de palme

La Promesse Verte sort ce 27 mars dans les salles romandes. Le nouveau film d’Edouard Bergeon raconte les dessous de l’industrie de l’huile de palme. Un long-métrage qui résonne avec l’actualité.

La Promesse Verte raconte l’histoire de Martin (Félix Moati), un étudiant parti étudier à Bornéo. Là, il sera le témoin gênant d’exactions commises par des exploitants d’huile de palme. Il sera arrêté à tort pour trafic de drogue et condamné à mort. Sa mère (Alexandra Lamy), entre la France et l’île d’Asie du Sud-Est fera tout pour le faire libérer.

Le film aborde donc la question de la déforestation liée à l’huile de palme. Et même s’il se déroule de l’autre côté de la planète, on voit qu’il y a un impact dans le monde entier.

Dans son premier film, Au nom de la terre, Edouard Bergeon, également journaliste et documentariste, racontait l’histoire de son père, agriculteur, qui s’est suicidé alors que le réalisateur était adolescent. C’est cette augmentation des suicides dans le monde agricole que le Français dénonçait.

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La Promesse Verte, deuxième long-métrage d’Edouard Bergeon, est aussi né de la colère des agriculteurs. “Je suis tombé sur un reportage qui racontait l’agriculture, se rappelle le réalisateur. Des agriculteurs, comme mon père, qui avaient été encouragés y a une trentaine d’années pour cultiver du colza pour faire de l’huile et ensuite du biodiesel, du carburant vert. Et dans le reportage, ces agriculteurs manifestaient devant une raffinerie Total qui allait importer de l’huile de palme qui venait d’Indonésie et de Malaisie. De l’huile moins chère et, forcément, ils allaient être le dindon de la farce.”

Ce sujet, il le découvre il y a cinq ans. Mais cela rejoint les problématiques actuelles. “Ça raconte exactement pourquoi les agriculteurs sont sortis sur les routes partout en Europe: n’importons pas du bout du monde des produits qui ont un coût social et environnemental aberrant.” Et pour Edouard Bergeon, ces manifestations ne sont pas prêtes de s’arrêter.

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Le film prend l’exemple de l’huile de palme, mais “si j’avais encré mon film en Argentine ou au Brésil, j’aurais parlé du soja ou du poulet brésilien”, continue le réalisateur. Le problème est partout. Mais l’huile de palme est parlant car il est nocif pour la santé et se retrouve dans une multitude des aliments de notre quotidien, des céréales aux plats surgelés.

Optimiste ou pessimiste?

Sous forme de thriller, porté par une excellente Alexandra Lamy, La Promesse Verte n’attire pas uniquement notre attention sur les effets nocifs de l’huile de palme pour les consommateurs au bout de la chaîne. Il dénonce surtout les dessous de sa production. Expropriation des peuples autochtones, déforestation, mais aussi corruption à tous les niveaux. Ce dernier point prend presque l’ascendant sur le côté écologique par moments. Y a-t-il fallu trouver un équilibre pour ne pas brouiller le message?

Le résultat est plutôt réussi. Comme la trame de l’histoire est plutôt centrée sur cette mère qui veut sauver son fils, on se prend dans son combat. Au final, le film n’est pas moralisateur. Et c’est exactement ce que recherchait Edouard Bergeon.

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Mais, sans dévoiler la fin du film, dans cette histoire, tous les personnages défendent leurs intérêts personnels. N’est-ce pas l’inverse de ce qu’il faudrait effectivement faire dans la lutte environnementale? Le résultat final n’est-il pas pessimiste? Edouard Bergeon ne le voit pas de cet œil.

La Promesse Verte est à voir actuellement en salles.

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