Stellantis a confirmé la production de la nouvelle Fiat Panda électrique en Serbie, provoquant des protestations des syndicats italiens. Cette décision, annoncée par le président serbe et la Première ministre italienne, soulève des questions sur l’emploi en Italie et la stratégie de Stellantis dans la transition vers l’électrique.
La décision de Stellantis de délocaliser la production de la nouvelle Fiat Panda électrique en Serbie marque un tournant stratégique important pour le géant automobile. Annoncée lors d’une rencontre entre le président serbe Aleksandar Vucic et la Première ministre italienne Giorgia Meloni, cette décision soulève des inquiétudes majeures chez les syndicats italiens. Ceux-ci craignent pour l’avenir des emplois dans les usines historiques de la péninsule, notamment à Pomigliano d’Arco, près de Naples, où la génération actuelle de la Panda est produite.
Un porte-parole de Stellantis a tenté de rassurer en affirmant que le modèle électrique, prévu pour mi-2024, ne concurrencerait pas la version actuelle. Il a souligné le positionnement différent de ces deux modèles, tout en évoquant la possibilité de continuer à soutenir l’usine de Pomigliano si les conditions réglementaires et concurrentielles le permettent.
La réaction des syndicats, notamment de la Fiom-Cgil et du Fim Cisl, a été vive. Ces derniers ont exigé des garanties pour maintenir les niveaux de production et d’emploi. Ils expriment une opposition ferme à la décision de délocalisation, la jugeant « inacceptable ». Une table ronde est prévue à Rome pour discuter de l’avenir du secteur automobile italien, avec un objectif ambitieux pour Stellantis: atteindre une production d’un million de véhicules par an en Italie d’ici 2028 ou 2030.
Cette situation souligne la complexité des choix stratégiques des constructeurs automobiles à l’ère de la transition énergétique. La délocalisation de la production, visant à réduire les coûts et à optimiser les chaînes de production pour les modèles électriques, se heurte aux réalités sociales et économiques locales. Avec les nouvelles règles appliquées au bonus écologique 2024, qui valorisera la production européenne pour réduire l’empreinte carbone, les choix de localisation de production des constructeurs deviennent cruciaux.
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