Le Maroc prévoit une augmentation de 2 % de la production d’avocats pour la saison (d’octobre à avril). Abdellah Elyamlahi, président de l’Association marocaine des exportateurs d’avocats, affirme que la production d’avocats dans tout le pays pour cette saison pourrait atteindre 60 000 tonnes, contre 40 000 tonnes l’année dernière (dont 90 % de variété Hass).
Mohamed Lakchouch, un producteur de Larache, confirme cette augmentation de la production. Avec sa ferme d’avocats d’environ 10 hectares, il affirme avoir produit cette année 90 tonnes d’avocats Hass, soit une augmentation de 30 % par rapport aux trois dernières années.
Elyamlahi explique cette hausse de la production : “La région nord du Maroc bénéficie de précipitations et dispose de réserves d’eau importantes, contrairement au sud du Maroc, comme Agadir et le Sahara. 20 % de l’augmentation de la production est due à la croissance des exploitations agricoles.” Lakchouch attribue l’augmentation de la production d’avocats dans sa ferme à plusieurs facteurs, notamment la jeunesse des arbres, l’absence de verglas, de températures élevées et de vent, ainsi que des conditions climatiques appropriées.
Selon Mustapha Laissate, chercheur en environnement à Rabat, il est nécessaire de réglementer les exploitations agricoles pour faire face à la pénurie d’eau. Il souligne que les arbres fruitiers doivent être cultivés dans des zones caractérisées par une abondance d’eau, afin d’éviter un déséquilibre des ressources en eau.
Mais malgré cette augmentation de la production, le Maroc rencontre une difficulté majeure. Les avocats de cette année sont plus petits, ce qui les rend moins compétitifs sur les marchés internationaux. Elyamlahi explique que cela affecte la commercialisation, car un groupe de pays exporte des avocats de taille uniforme vers le principal marché d’exportation du Maroc, qui est l’Europe.
“Si les quantités d’avocats accumulées au Maroc ne sont pas exportées ou sont exportées à bas prix, cela entraînera des résultats néfastes, comme une baisse des prix, ce qui n’est pas sain ni durable”, ajoute-t-il.
