La prévention des maladies cardiovasculaires par une alimentation à heure fixe: les résultats d’une étude d’ampleur

Prendre son premier et son dernier repas de la journée de bonne heure contribuerait à prévenir les risques de maladie cardiovasculaire selon une étude d’ampleur publiée en décembre et pilotée par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, l’Institut de santé globale de Barcelone, l’Inserm et l’université Sorbonne Paris Nord.

Les résultats sont issus de l’analyse de données d’un large panel de participants suivis pendant 13 ans.

DES TRAVAUX D’OBSERVATION
Plus de 103 000 volontaires, en majorité des femmes, ont partagé, entre 2009 et 2022, leurs habitudes alimentaires. S’il semble acquis que la qualité de l’alimentation – variée et équilibrée, limitant la viande rouge – a une influence sur la santé, cette étude suggère que l’heure à laquelle est pris le repas a aussi une incidence, recommandant de manger tôt. Ainsi, un petit déjeuner à 9 heures du matin plutôt qu’à 8 heures augmenterait de 6 % les risques d’avoir des problèmes cardiovasculaires, et un dîner à 21 heures accroîtrait de 28 % le risque de maladie cérébrovasculaire (type AVC) par rapport à 20 heures.

Ces travaux rapportent également qu’allonger la durée du jeûne nocturne, sans pour autant sauter le petit déjeuner, pourrait être bénéfique pour la prévention de ces maladies. En effet, selon les chercheurs, en plus de la lumière, les « cycles quotidiens d’alimentation et de jeûne synchronisent les horloges périphériques circadiennes, impliquées dans la régulation du système cardiovasculaire ».

Ces résultats devront néanmoins être répliqués dans d’autres panels à grande échelle afin de corroborer ce lien entre le moment de la prise des repas et une meilleure santé cardiométabolique.

MG