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La pollution de l’air peut déclencher des troubles cardiaques immédiats, selon une étude chinoise

La pollution de l’air peut déclencher des troubles cardiaques immédiats, selon une étude chinoise

99% des habitants de la planète respirent un air trop pollué, selon l’Organisation mondiale de la santé. Les différents polluants présents dans l’air peuvent provoquer des troubles cardiovasculaires et respiratoires. Mais à partir de quel seuil d’exposition, la pollution devient dangereuse ? Selon une nouvelle étude réalisée en Chine, le fait de respirer un air pollué pourrait déclencher des troubles cardiaques quasi-immédiatement. Les travaux ont été publiés dans le Journal de l’Association médicale canadienne.

Peu d’études ont exploré le lien entre la pollution de l’air et l’apparition d’arythmie au niveau horaire, notent les auteurs en préambule. Leur objectif était d’examiner l’association entre l’exposition à la pollution de l’air et l’apparition d’une arythmie symptomatique aiguë au niveau horaire. Pour ce faire, les chercheurs, issus de différentes universités chinoises, ont mené une étude à l’échelle nationale entre 2015 et 2021. Au total, ils ont rassemblé les données de plus de 190 000 personnes ayant souffert d’un trouble du rythme cardiaque. Pour chaque patient, les chercheurs ont fait correspondre la période d’apparition de leur arythmie à trois ou quatre périodes de contrôle avec des critères horaires similaires. “Nous avons obtenu des informations horaires sur l’apparition de l’arythmie symptomatique à partir de la base de données de l’Association cardiovasculaire chinoise”, indiquent les auteurs.

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Ils ont constaté que l’exposition à la pollution de l’air peut déclencher une augmentation immédiate des arythmies cardiaques. Cette observation a été faite avec différents types de polluants atmosphériques, mais le dioxyde d’azote avait les effets les plus importants. Le risque d’arythmie a généralement augmenté dans les premières heures après l’exposition, puis s’est atténué après 24 heures. Dans le cas des particules fines, le pic de risque de flutter auriculaire, une augmentation du rythme cardiaque, était atteint deux jours après l’exposition. “Il est important de noter qu’il n’y avait pas de seuils apparents quant à la quantité d’exposition entraînant des dommages, ce qui signifie que même de petites quantités étaient liées à un risque excessif”, expliquent les auteurs dans un article paru sur le site spécialisé en cardiologie, TCTMD. Ils ajoutent également que, même si l’étude a été réalisée en Chine où les niveaux de pollution sont très élevés, ces résultats peuvent être pertinents dans d’autres pays.

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Renjie Chen, auteur principal de l’étude, complète : “Bien que les effets néfastes de la pollution de l’air sur l’arythmie aient déjà été signalés, nous avons tout de même été surpris des effets très rapides”. Pour lui, cela souligne encore une fois la nécessité “de traiter la pollution de l’air en tant que problème de santé publique et d’intégrer la réduction de la pollution de l’air dans les stratégies de prévention et d’intervention pour les patients atteints d’arythmie”. Il rappelle que les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès dans le monde, et la pollution pourrait y contribuer pour une large part.
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