La plus grande économie, les États-Unis, sera frappée par une récession en 2024 et la Fed réduira fortement ses taux d’intérêt.

L’économie américaine entrera en récession l’année prochaine, ce qui entraînera une forte baisse des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale. C’est du moins ce qu’affirme une grande banque européenne.

Selon UBS, la Fed réagira à la baisse de l’inflation et au ralentissement économique en réduisant ses taux d’un impressionnant 275 points de base, soit près de quatre fois la baisse de 75 points de base attendue actuellement par le marché, selon l’outil Fedwatch du groupe CME.

Les réductions de la Fed résulteraient d’une récession américaine prévue aux deuxième et troisième trimestres de 2024 et d’un ralentissement continu de l’inflation sous-jacente, a ajouté UBS.

À partir de mars 2022, la Réserve fédérale a augmenté les coûts d’emprunt de près de zéro à près de 5,5 % dans le but de freiner la hausse des prix. L’inflation a atteint un sommet de près de quatre décennies, à 9,1% en juin de l’année dernière. Depuis, les prix ont légèrement baissé, même s’ils sont encore loin de l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale.

UBS a déclaré que l’un des principaux facteurs qui font baisser les taux est le fort cycle d’assouplissement de la Fed, en place depuis mars 2024. C’est pourquoi les analystes s’attendent à ce que les taux chutent jusqu’à 1,25 % au premier semestre 2025.

Cette campagne de resserrement devrait peser sur l’économie, mais jusqu’à présent, les États-Unis ont réussi à éviter une récession. Le produit intérieur brut du pays a augmenté de 4,9 pour cent au troisième trimestre, soit son taux de croissance le plus rapide en deux ans.

La baisse des taux sera la bienvenue pour le marché immobilier américain. Le mois dernier, le taux d’intérêt moyen sur les prêts à 30 ans a augmenté à 7,79 pour cent, selon la société hypothécaire publique Freddie Mac. Un an plus tôt, le taux d’intérêt moyen était de 7,08 pour cent.

Les prêts à quinze ans s’élèvent actuellement en moyenne à 7,03 % par an, contre 6,92 % une semaine plus tôt et 6,36 % par an il y a un an.

La hausse des taux hypothécaires et des prix de l’immobilier n’affecte pas seulement les acheteurs, elle nuit également aux vendeurs. Un nombre record de vendeurs ont réduit leurs prix d’inscription en octobre, selon un nouveau rapport de Redfin.