“La Petite Sirène en live-action de Disney : un remake esthétiquement niais et passéiste”

Esthétiquement niais, le remake live-action du classique de Disney se noie dans les bons sentiments, échouant à moderniser un conte passionnant mais aux relents passéistes.

Tout au long du mois de mai, la grande entreprise Disney, qui a récemment subi une perte importante de vitesse et de fidèles sur son service de vidéo à la demande payant, nous a submergés, à ses risques et périls, avec des extraits exclusifs soi-disant attrayants de sa version en live-action de La Petite Sirène, postés sur les réseaux sociaux. La jeune rebelle à queue de poisson, Ariel, a été attendue comme un messie car elle est ici jouée par la jeune chanteuse afro-américaine Halle Bailey, moitié du groupe de R’n’B Chloe x Halle (l’annonce de la tête d’affiche il y a deux ans a fait grincer des dents les plus réactionnaires, pour ne pas dire les plus racistes).

Après la sortie d’un extrait dévoilant des fonds marins, sur le fameux titre “Under the Sea (Sous l’océan)”, entonné en chœur avec le crabe-chaperon Sébastien, nous avons été surpris de découvrir un esthétique d’aquarium kitsch qui n’était vendue auparavant que dans les magasins pour animaux en liquidation totale, un film rempli de crustacés en plastique colorés, dépourvus de toutes expressions faciales très expressives (comme dans le dessin animé de 1989) par souci de réalisme, Sébastien étant la première et pire victime. Bienvenue dans l’univers lifté live-action (une adaptation mêlant prises de vue réelles et animation) de La Petite Sirène.