L’arrivée d’une nouvelle année rime souvent avec des résolutions. Pour de nombreuses personnes, celles-ci peuvent concerner des objectifs de perte de poids, une résolution qui devrait être repensée selon la nutritionniste Karine Gravel.
“On associe beaucoup la minceur aux bonnes habitudes de vie, mais ce n’est pas nécessairement le cas. On peut avoir de bonnes habitudes de vie et être à tous les poids,” affirme-t-elle, en interview à l’émission Première heure.
De plus, selon elle, le poids, contrairement à une alimentation saine et à la pratique d’activités physiques, n’est pas un comportement en soi et est donc plus difficile à contrôler. “Je ne dis pas qu’on n’a pas le droit de vouloir perdre du poids, mais on n’a pas le plein pouvoir dessus,” explique la nutritionniste.
“Il y a beaucoup de facteurs qui sont non modifiables qui explique notre poids, entre autres notre génétique, notre âge, le fait d’être un homme ou une femme…” poursuit-elle.
Se donner des objectifs de perte de poids plutôt que de se contenter d’améliorer ses habitudes de vie peut donc mener à la déception, la démotivation et la culpabilisation lorsque les changements d’habitudes ne donnent pas les résultats espérés. “Ça se pourrait que ça fonctionne temporairement, mais ça se pourrait que ça ne fonctionne pas. Puis ce n’est pas parce qu’on ne fait pas les bonnes choses,” souligne Karine Gravel.
Le truc c’est d’y aller plus graduellement. “Par exemple avec l’activité physique, si on est plutôt sédentaire, on peut commencer par se demander pourquoi c’est comme ça. Et, on ne peut pas passer de 0 à 5 fois par semaine. On essaie de voir ça à long terme,” illustre Karine Gravel.
“Ce qu’on voit de plus en plus dans les gyms, c’est un désir de se mettre en forme et non pas juste d’être sur la perte de poids” remarque de son côté le propriétaire du gym Le Chalet.
Un certain changement de mentalité se fait tranquillement sentir au sein de la population. La nutritionniste remarque que les résolutions de perte de poids sont de plus en plus remises en question.
(Il) Met lui aussi en garde les personnes qui seraient tentées de trop en faire d’un coup. “On va y aller étape par étape pour que petit à petit on soit capable d’atteindre des petits objectifs pour qu’on sente qu’on s’améliore,” souligne Gabriel Hardy.
Là aussi l’accompagnement fait ses preuves, et peut justement aider à fragmenter les objectifs.
Avec des informations de Magalie Masson et de l’émission Première heure.
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2024-01-03 00:57:00
