La norme Euro 7, visant à limiter les émissions de polluants et de gaz à effet de serre des moteurs thermiques avant leur interdiction en 2035, sera probablement beaucoup moins sévère que prévu, voire ne sera pas adoptée du tout. Le bras de fer entre la Commission européenne et les constructeurs automobiles est en train de tourner en leur faveur. Plusieurs pays, dont la France, ont exprimé leur opposition au projet de réglementation, rendant virtuellement impossible son adoption. L’imposition de la réglementation Euro 7, qui doit entrer en vigueur en juillet 2025, est considérée comme un dernier coup de collier destiné à améliorer les performances environnementales des moteurs à combustion interne alimentés avec des carburants fossiles. À partir de 2035, ces derniers ne pourront plus équiper les véhicules neufs et ne devront pas émettre le moindre gramme de CO₂ à l’échappement ou, au moins, présenter un bilan carbone neutre, ce qui exige de facto une généralisation des modèles électriques. Les seuils fixés pour les émissions à l’échappement devront s’appliquer quelles que soient les conditions de conduite, même les moins favorables, ce qui nécessitera l’équipement des véhicules de catalyseurs chauffés électriquement et de nouveaux systèmes de diagnostic embarqués. La prise en compte des émissions de particules devra également intégrer les poussières émanant de l’usure des pneumatiques et des disques de frein. Cependant, la norme Euro 7 a fait l’objet d’attaques en règle ces dernières semaines, la France ayant pris la tête de la fronde. Le 11 mai, Emmanuel Macron a appelé l’Union européenne à observer une “pause réglementaire” et le 22 mai, un document de travail adopté par la France ainsi que sept autres pays hostiles au renforcement des normes environnementales a été rendu public.
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La norme Euro 7, destinée à limiter les émissions de polluants et de gaz à effet de serre des moteurs thermiques, en danger d’abandonnement par l’Union européenne.
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