Un grand moment déterminant s’est produit lorsque j’avais environ deux ans, assis sur le siège avant de la voiture, à côté de mon père. Je me souviens que nous avions garé la voiture pendant que ma mère se précipitait pour faire quelques courses. Mon père a pointé du doigt un dessin animé sur une camionnette qui passait, et j’ai commencé à crier car je ne pouvais pas le voir.
Et quand il a appelé ma mère quand il l’a vue, j’ai crié encore plus car je ne pouvais pas la voir, lui demandant où elle était.
C’est alors que mes parents ont réalisé que quelque chose n’allait pas.
Quand j’ai commencé à apprendre à lire et à écrire à la maternelle, je mettais mon visage très près du papier et mes professeurs me tiraient en arrière. Ils m’ont dit que j’étais trop près.
Nous sommes allés à mon premier rendez-vous chez l’ophtalmologiste quand j’avais cinq ans, et c’est à ce moment-là qu’on nous a dit que j’avais une sorte de dégénérescence maculaire. Le médecin ne pouvait pas dire de quelle affection oculaire spécifique il s’agissait, car il devait voir la nature de la progression.
J’ai continué à voir le médecin et environ deux ans plus tard, on m’a diagnostiqué une dystrophie des bâtonnets coniques. Nous avons appris que la condition est progressive.
Ma mère ne savait pas comment me dire que j’allais devenir aveugle ou que j’allais perdre la vue en vieillissant. Je me souviens seulement qu’elle m’a emmené au McDonald’s et m’a offert un Happy Meal, et j’en étais content. Je n’étais pas très gêné par le diagnostic alors.
DÉCOUVRIR LES CHIENS GUIDES : “J’ÉTAIS TELLEMENT FASCINÉ”
J’adore les chiens et j’avais environ 11 ans quand j’ai découvert les chiens-guides. Il y avait une émission à la télévision à leur sujet, et je me souviens avoir vu le chien-guide aider le maître-chien à monter les escaliers. J’étais alors partiellement voyant.
