– Prigojine hors des radars: la mystérieuse disparition des Wagner
Plus de deux semaines après la spectaculaire mais vaine insurrection du chef paramilitaire, il est étonnamment silencieux. Et ses hommes ne se sont toujours pas exilés en Biélorussie, comme le prévoyait pourtant l’accord avec le Kremlin.
Benjamin Quenelle – St-Pétersbourg
Du jour au lendemain, l’immense enseigne «Wagner» a disparu de la façade vitrée. «Evgueni Prigojine n’est pas ici. Il n’y a plus rien à voir…», répond sèchement l’hôtesse à l’entrée. Ici, c’est dans la proche banlieue de Saint-Pétersbourg, devant l’impressionnant bâtiment de verre et d’acier que le groupe paramilitaire avait inauguré l’an dernier à grand renfort de couverture médiatique. Une construction en forme de bateau, symbole de la puissance du «centre Wagner». Sur 45’000 m2l’ultramoderne «vaisseau amiral» accueillait les multiples activités du patron, depuis le recrutement pour ses milices armées jusqu’à ses «fermes à trolls».
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