La montre URWERK UR-100V “Stardust” (et ses 400 diamants) vous laissera bouche bée. Je ne pense pas que beaucoup de gens aient totalement réalisé la complexité de la philosophie derrière la URWERK UR-100V. Du moins, je n’ai entendu ou lu personne en parler sérieusement. Peut-être sommes-nous tellement habitués à la créativité de URWERK que nous n’y réfléchissons même plus vraiment. C’est un bon problème à avoir pour URWERK, mais je souhaite néanmoins le souligner, particulièrement à la lumière de la toute nouvelle itération de la UR-100V, surnommée “Stardust”.
La première chose que vous remarquerez est que la montre est sertie, ce qui est relativement rare – bien que pas totalement inhabituel – dans la collection URWERK. Cependant, c’est la première fois que URWERK utilise la technique appelée “serti neige” dans sa collection principale. (Plus tôt cette année, un trio de montres UR-100V en édition limitée arborant cette technique de sertissage a été lancé pour commémorer le 15ème anniversaire du partenaire commercial de longue date PMT The Hour Glass en Thaïlande).
Le serti neige se caractérise par l’utilisation de pierres précieuses de différentes tailles, placées non pas en lignes régulières comme on peut s’y attendre habituellement, mais dans une configuration totalement aléatoire sans motifs répétitifs visibles. Cela nécessite la main expérimentée d’un maître sertisseur, qui peut créer une tapisserie de pierres sans canevas prédéterminé en plaçant les pierres si près les unes des autres qu’elles apparaissent comme une masse scintillante unique. C’est tout simplement éblouissant. Cependant, je vous supplie de dépasser la réaction “Oooh, brillant !” qui est programmée dans la nature humaine (comme le prouve excellemment ma petite nièce qui s’accroche fermement à tout ce qui brille, même si cela est attaché à votre oreille). Car la UR-100V “Stardust” est bien plus que cela.
Les cofondateurs de URWERK, Felix Baumgartner et Martin Frei, respectivement maître horloger et directeur artistique de la marque, mentionnent l’inspiration stellaire de la UR-100V en faisant allusion à la célèbre citation de Carl Sagan selon laquelle nous sommes tous “faits de matière d’étoile” et en établissant des parallèles entre le caractère aléatoire du serti neige et le chaos ordonné des étoiles. Je suis en grande partie d’accord avec tout cela, à une nuance près. Ce n’est pas le chaos que nous voyons dans la répartition désordonnée des étoiles dans le ciel, c’est l’entropie.
Un article décrivant le lancement d’une nouvelle montre n’est probablement pas le bon endroit pour aborder les nuances de signification entre chaos et entropie, alors disons simplement qu’il s’agit d’une différence technique liée à des concepts similaires mais distincts en physique et restons-en là pour l’instant. L’entropie est un mot qui surgit dans chaque théorie scientifique sur la formation de l’univers, la formation de la Terre et la façon dont elle est devenue propice à la vie. Et c’est pourquoi j’apprécie la technique du serti neige et à quel point elle est pertinente dans le contexte de cette montre de l’ère spatiale.
Les diamants, les 400, offrent un arrière-plan impressionnant aux deux indications cosmiques sur les deux quadrants supérieurs de la montre. Ces deux indications consistent en simples ouvertures qui permettent aux index des minutes attachés aux modules des heures sortantes et entrantes d’être vus par blocs de 20 minutes. Nominalement, ils indiquent la distance parcourue par la Terre autour du Soleil en 20 minutes (35 740 km) et la distance de rotation de la Terre sur son propre axe en 20 minutes (555 km). Mais je n’aime pas les envisager de cette manière, car cela réduit ces indications à quelque chose qui se déroule loin dans l’espace, sans pertinence pour nous. Je préfère les considérer comme des traductions. Elles prennent quelque chose qui nous est totalement familier – l’intervalle de temps quotidien banal de 20 minutes – et le traduisent dans un contexte auquel la plupart d’entre nous ne pensent jamais vraiment, la rotation et l’orbite de la Terre autour de son étoile, notre Soleil.
Présentées ainsi, les affichages d’heure vagabonds caractéristiques de URWERK évoquent l’entropie divine qui a guidé la création de notre système solaire et mis notre planète en mouvement. Et, au fait, saviez-vous que le mot “planète” tire son origine du mot grec signifiant “vagabond” ?
Je ne veux pas m’emporter. Évidemment, la URWERK UR-100V est loin d’avoir la complexité et la beauté imposantes de l’univers. Mais elle fait sans aucun doute un effort louable pour s’en approcher, dans un boîtier de 41 x 50 mm.
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