Nouvelles Du Monde

La montée des conservateurs et la panique de la gauche canadienne.

La montée des conservateurs et la panique de la gauche canadienne.

Les conservateurs ont désormais une avance de 14 points sur les libéraux de Trudeau.

Permettez-moi de clarifier deux choses dès le départ.

Tout d’abord, je suis souverainiste. Je voterai pour le Bloc.

Ne me parlez pas de l’utilité ou de l’inutilité du Bloc. Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Nous en discuterons une autre fois.

Je tiens à préciser que, selon moi, la souveraineté n’a rien à voir avec la gauche ou la droite. Nous débattrons de ces questions normalement dans un Québec souverain.

Ensuite, je n’ai pas de sympathie particulière pour Pierre Poilievre et ses idées.

Panique

Je trouve cependant amusante la panique de la gauche canadienne face à la montée des conservateurs.

Se noyant dans l’indignation, elle ressort les vieilles costumes d’Halloween qui ne font plus peur à personne : trumpisme, radicalisme, populisme, privatisations, démantèlement de la CBC (cela vous ferait pleurnicher?), etc.

Une députée conservatrice obscure, dont vous n’avez jamais entendu parler, dit une bêtise, et voilà que cela annonce l’arrivée de l’âge des ténèbres.

Lire aussi  L'art rencontre la science dans une analyse d'une ancienne statue de cheval dansant

En réalité, Pierre Poilievre, son discours et sa façon de faire de la politique ne sont que la version canadienne d’un phénomène qui se répand en Occident, avec quelques exceptions ici et là.

Essentiellement, il s’agit d’un discours politique plus clivant, qui joue sur les émotions, qui cible les préoccupations quotidiennes de ceux qui ne se sentent plus écoutés, qui critique des institutions qui n’ont pas tenu leurs promesses.

Il y a évidemment une stratégie derrière cette offre politique. Poilievre sait précisément sur quels boutons appuyer.

Mais au lieu de se ridiculiser en essayant de faire passer Poilievre pour le Trump qu’il n’est pas, la gauche actuellement complètement “wokisée” devrait se demander pourquoi cette approche fonctionne.

Dressons les grandes lignes de l’électeur “ordinaire” et de sa vie quotidienne.

Tout devient plus cher. Les salaires ne suivent pas. Il a besoin d’une voiture pour aller travailler. La criminalité augmente. Obtenir des soins est devenu très compliqué.

Lire aussi  Système semi-lié: Comment Cho Kuk pourrait accéder à l'Assemblée nationale par des voies détournées, selon Dong-Hoon Han|Dong-A Ilbo

Il sait que l’avenir ne sera pas rose pour ses enfants. Il trouve exaspérants les nouveaux diplômés universitaires qui utilisent un jargon incompréhensible.

Il n’aime pas qu’une blague anodine d’hier devienne un scandale national aujourd’hui.

Pour lui, un homme est un homme, une femme est une femme, et il ne faut pas en faire tout un plat pour les exceptions extrêmement rares.

Toutes sortes de changements culturels et moraux lui sont imposés sans qu’il ait été consulté.

S’écouter

Inquiet, frustré, déboussolé, à la recherche d’une lueur d’espoir, il écoute les bruits ambiants.

Quand la gauche canadienne lui parle, que comprend-il ?

Plus d’impôts, plus de gouvernement, plus de bureaucratie, plus de contraintes, plus de ce que nous faisons depuis des années, avec en prime plus d’étrangers, plus de rééducation pour éradiquer son “cancer raciste”, plus de lavage de cerveau pour ses enfants, etc.

Quand il dit non, on lui dit qu’il n’a pas compris ou que sa manière de penser est effrayante.

Lire aussi  Quand s'intègre-t-il dans la phase 6-7 du MCU ?

Au lieu de diaboliser bêtement Poilievre, la gauche devrait commencer par s’écouter parler.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT