La mondialisation n’est pas achevée, elle est en pleine évolution. Opportunités à l’exportation

Le pays est à son apogée. Mieux dit, c’est déjà derrière lui. Le nombre de personnes occupées a culminé à près de 2,5 millions à l’été 2019. Depuis lors, ces niveaux n’ont pas été dépassés et ne le seront probablement plus jamais. Le nombre de départs à la retraite sera supérieur au nombre de jeunes entrant sur le marché du travail chaque année pendant au moins les 50 prochaines années. Même s’il a aidé, l’arrivée de la main-d’œuvre ukrainienne n’a rien changé. Avec le faible afflux attendu de migrants étrangers, le nombre de personnes ayant un pouvoir d’achat diminuera, tout comme le nombre de Slovaques diminuera inexorablement. Peu au début, mais de façon spectaculaire en deux décennies.

Ce n’est pas seulement le nombre, mais aussi le pouvoir des consommateurs. Les retraités dépensent environ 20 à 30 pour cent de moins que les salariés. En outre, la dette des ménages slovaques a fortement augmenté, tout comme celle du gouvernement. Comparée à d’autres pays d’Europe de l’Est, l’augmentation de la dette publique et privée en Slovaquie au cours des dix dernières années est extrême. Cela indique également une probable saturation de la dette, alors que ni le gouvernement ni les ménages ne seront en mesure de dépenser au même rythme qu’auparavant.

Pour les gens, cela signifie un ralentissement de la croissance du niveau de vie, pour l’économie, un ralentissement de la croissance économique et pour les entrepreneurs, un ralentissement de la croissance des ventes. La baisse de la croissance des dépenses de consommation constitue toujours un problème pour l’environnement des affaires. Le même nombre d’entités doivent se battre pour un gâteau plus petit, ce qui indique une pression pour consolider le secteur des entreprises. C’est une tendance à laquelle les entreprises devront faire face dans un avenir pas si lointain. Il n’existe pas beaucoup de solutions pour y parvenir. Le premier est l’évolutivité, le second est l’efficacité. Dans un marché stagnant, la réduction des coûts et l’augmentation de la productivité fonctionnent traditionnellement en réponse à une baisse des ventes. L’automatisation et la robotisation sont la réponse au manque actuel de main-d’œuvre de qualité. Et bien entendu, les acquisitions et les fusions d’entreprises qui peuvent bénéficier d’économies d’échelle. Cependant, les deux approches nécessitent des investissements considérables.

Une alternative consiste à élargir la portée. Si l’entreprise dispose d’un savoir-faire suffisamment solide et d’un produit spécifique, l’exportation est la meilleure réponse aux perspectives incertaines à long terme de l’économie nationale. L’exportation de biens et de services jouera donc un rôle clé dans l’avenir de l’économie slovaque.

Une exportation slovaque pas vraiment brillante

La Slovaquie est considérée comme une puissance exportatrice, notamment en termes de taille des exportations par rapport au PIB du pays. Ici, il fait partie des dix premiers pays du monde, lorsque son volume est comparable à la valeur du PIB. L’année dernière, il a dépassé les 108 milliards d’euros. Dans le cas de la République tchèque, cette valeur ne représente que 77 pour cent du PIB, et même 51 pour cent dans le cas de l’Allemagne. Ce chiffre élevé s’explique par la forte implication du pays dans le réseau d’approvisionnement mondial. Selon les données de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Slovaquie est le deuxième pays le plus impliqué dans le réseau d’approvisionnement mondial.