La République de Moldavie souhaite intégrer la région séparatiste pro-russe de Transnistrie à son territoire national avant de rejoindre l’Union européenne. “Nous voulons préparer le pays à l’intégration européenne d’ici 2030”, a annoncé mardi la présidente Maia Sandu en Norvège. “Idéalement, nous aimerions que la réintégration du pays ait lieu avant l’adhésion et nous y travaillons, mais cela ne dépend pas uniquement de nous.”
A Oslo, les deux gouvernements ont signé un accord de coopération dans le secteur énergétique. Cela vise également à libérer l’approvisionnement énergétique de la Moldavie de sa dépendance à l’égard des approvisionnements en gaz russe.
La Transnistrie borde l’Ukraine à l’est et compte environ 375 000 habitants. La province et son gouvernement ne sont reconnus que par la Russie. Les autres États le considèrent comme faisant partie de la République de Moldavie. Environ un quart de la population est composée de Russes, près de 30 pour cent d’Ukrainiens et le reste est majoritairement Moldave. La Transnistrie possède ses propres unités paramilitaires, mais plus d’un millier de soldats russes y sont également stationnés. En février dernier, les séparatistes ont demandé à la Russie la protection du gouvernement de Chisinau.
Coopération avec la Norvège
Le ministre norvégien de l’Energie, Terje Aasland, et son homologue moldave, Victor Parlicow, ont scellé leur coopération dans le secteur de l’énergie. Dans le passé, l’ancienne république soviétique achetait presque exclusivement du gaz à la Russie. Depuis l’attaque contre l’Ukraine, le gouvernement de Chisinau tente de se libérer de ses dépendances et importe du gaz via la Roumanie voisine. Bien que les lignes électriques vers la Roumanie aient également été étendues, la Moldavie reçoit actuellement la majorité de son électricité d’une grande centrale électrique au gaz en Transnistrie à un prix fixe relativement bas.
La Transnistrie dépend des approvisionnements russes. Le ministre de l’Energie Parlikov a assuré à Oslo que son gouvernement n’entraverait pas les livraisons russes à la Transnistrie. Cependant, le gaz russe est transporté vers la Moldavie via des gazoducs passant par l’Ukraine. Le gouvernement de Kiev ne souhaite pas prolonger l’accord de transit, qui expire fin 2024. Parlikov a prévenu que la Transnistrie s’effondrerait sans l’approvisionnement en gaz russe.