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La mode et l’inclusion : un débat sur le rêve vs la réalité

La mode et l’inclusion : un débat sur le rêve vs la réalité

Le fondateur de Lululemon, une entreprise spécialisée dans les vêtements de yoga, a créé un petit scandale la semaine dernière en critiquant la politique d’inclusion de son ancienne entreprise.

Selon lui, les personnes que l’on retrouve sur les affiches de Lululemon (avec leurs kilos en trop et leur look “ordinaire”) sont “peu inspirantes”.

Apparemment, ce monsieur s’ennuie du temps où les géants de la mode avaient recours à des top models ou des stars de cinéma pour vendre leurs produits, et non à des quidams que l’on peut croiser à l’épicerie.

Au risque de me faire blâmer, je comprends parfaitement ses critiques …

Rita et Kévin

La mode, c’est un rêve.

Si ma tante Rita achète un parfum à 350 $ la goutte, c’est parce qu’elle veut avoir l’impression, lorsqu’elle porte son parfum, de ressembler à Linda Evangelista.

Et pas à ma tante Rita. Ce qu’elle est déjà.

Je suis un grand fan de la série Yellowstone . J’adore comment le personnage joué par Kevin Costner est habillé dans cette série. J’achèterais tous ses vêtements.

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D’ailleurs, j’ai vérifié sur Internet si on pouvait acheter des vêtements Yellowstone. (Réponse: oui)

Si un jour, j’ai le courage de m’habiller comme un propriétaire de ranch (ce dont je doute fortement), c’est parce que ça me donnerait l’impression – eh oui – que ça me rendrait aussi cool que Kevin.

Oui, je sais, c’est ridicule. Après tout, une chemise est juste une chemise, pas une chirurgie plastique.

Mais c’est ça, la mode. Un rêve.

Si j’achète une chemise, ce n’est pas pour ressembler à mon facteur ou au responsable du département des clous chez Réno-Dépôt à Boucherville.

C’est pour avoir du panache . (Ce que je n’ai malheureusement pas.)

C’est bien d’avoir de la “diversité corporelle”, mais si je vais voir le dernier Superman au cinéma, ce n’est pas pour voir Danny DeVito en cape et en spandex en train d’embrasser ma cousine Chantal.

Je veux être transporté ailleurs. Je veux avoir l’impression, pendant deux heures, d’être Christopher Reeve ou Henry Cavill.

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Le petit monsieur avec un bedaine, un menton pointu et un gros nez, je le vois tous les matins dans mon miroir. Pas besoin de payer 15 $ pour le voir le soir.

Liberté 2024

Vous souvenez-vous du magnifique clip Freedom 90, de George Michael? Avec Cindy Crawford, Christy Turlington et Naomi Campbell?

C’était un clip génial, les amis!

Aujourd’hui, si George Michael était en vie, il devrait faire son clip avec Sylvie, Manon, Shirley et ma tante Rita.

Je disais que la mode nous emmène “ailleurs”.

C’est là le problème. Les gens ne veulent pas être “ailleurs”. Ils veulent se reconnaître. Se voir. Toujours, tout le temps.

Même dans les œuvres qui ont été créées au XVIe siècle.

Tout, pour eux, doit être un miroir. Reflétant leur physique, leur apparence, leurs valeurs.

Parce qu’ils sont convaincus d’être les meilleurs.

C’est leur truc.

Mais moi, si je vais chez Sephora demain, et que je vois le parfum Gérard, “qui vous donne l’impression d’être un plombier dans un immeuble d’appartements”, veuillez me permettre de passer mon tour.

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