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La mise en place de l’accueil des enfants dans les centres de loisirs et les colonies d’Aquitaine est en cours.

La mise en place de l’accueil des enfants dans les centres de loisirs et les colonies d’Aquitaine est en cours.

Le gouvernement n’a pas encore dévoilé les directives qu’il faudra appliquer dans les centres de loisirs, avec ou sans hébergement, face au coronavirus. Les municipalités s’appuyeront sur l’expérience de la réouverture des écoles. La situation est plus délicate pour les colonies aquitaines.

À Bègles, près de Bordeaux, le maire EELV est confiant. Clément Rossignol-Puech avoue être encore très occupé par la réouverture des écoles maternelles et élémentaires dont la deuxième vague s’achèvera le 25 mai, mais il commence aussi à préparer l’ouverture des centres de loisirs de cet été.

Nous aurons l’expérience de la réouverture des écoles et des crèches. Nous allons appliquer  des mesures similaires : un  protocole sanitaire strict d’entretien des locaux, des activités plutôt de plein air, comme le vélo ou des jeux de cerceaux. Les agents et les éducateurs auront déjà été formés.

La municipalité pense pouvoir accueillir autant d’enfants que d’habitude entre 100 à 150 cet été. Elle dispose de locaux spacieux, un bâtiment refait à neuf doté d’une cour pour les plus petits, une école à côté d’un vaste parc pour les plus grands.

Côté restauration, la municipalité de Bègles maintiendra aussi le même dispositif que pour les écoles : un pique-nique ou un repas froid voire peut-être un repas chaud.

Les inscriptions ne sont pas encore ouvertes et des messages des parents commencent à arriver reconnaît Clément Rossignol-Puech. Il prévoit de les rassurer très vite.

À Bordeaux, Arielle Piazza, Adjointe au maire chargée du sport, de la jeunesse et de la vie étudiante ne peut pas s’engager à accueillir le même nombre de jeunes cet été. 3 000 au plus fort en juillet. Tout dépendra de la jauge d’enfants arrêtée.

On n’a pas encore de consignes très précises, notamment sur les petits déplacements. Est-ce qu’il faudra rester à 10 par exemple ? Ça risque d’être compliqué. On espèce que ça va se desserrer après le 2 juin.

Mais Arielle Piazza n’est pas inquiète.

Avec les deux ministères de tutelles, le ministère des solidarités et de la santé et celui de l’Éducation Nationale, on va trouver des solutions. On a lancé la rentrée Covid dans un délai très court. On a pu tester avec nos partenaires sportifs et culturels. On a déjà la base.

D’autant, ajoute l’élue bordelaise qu’on va alterner les vacances apprenantes et le centre de loisirs.

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Des vacances apprenantes, c’est quoi ?

Les “vacances apprenantes“, et les “colonies de vacances éducatives“, le ministre de l’Éducation nationale a évoqué ce concept tout nouveau le 15 avril dernier. La Jeunesse en Plein Air, elle, dit en avoir toujours fait. Ce réseau laïque pour des vacances et des loisirs éducatifs, fondé en 1938, défend depuis ses origines  l’« éducation nouvelle » par la  découverte de la nature, l’astronomie, la fabrication d’outils rappelle Maurice Testemale, président de la JPA des Landes.

Ce n’est pas de l’apprentissage scolaire mais c’est un moment éducatif important.  Le risque, c’est que le ministère veuille compléter les apprentissages qui n’auront pas pu être faits en fin d’année scolaire.

On est dans l’incertitude

Dans les Landes, la Jeunesse au Plein Air fédère trois organisateurs de colonies : Les Francas, la ligue de l’Enseignement et les Pupilles de l’enseignement public. Trois mouvements de l’éducation populaire qui accueillent, chaque été, 3 000 jeunes Landais et qui sont aujourd’hui dans l’incertitude. Leur ministère de tutelle, le ministère de l’Éducation nationale reste muet sur les séjours avec hébergement déplore Maurice Testemale.

On pensait que le 14 mai, lors de la réunion interministérielle sur le tourisme, on en saurait plus mais non. La prochaine date annoncée est le 2 juin nouvelle date. C’est fait très tard !

À ce jour, aucune des trois associations n’est capable de dire quels sont les séjours de leur catalogue qui seront possibles. Mais elles ont d’ors et déjà prévu d’en annuler certains. Une dizaine sur les 40 proposés par Les Francas.

Tout ce qui obligeait à prendre un bus et un train comme les séjours au Puys du Fou en Vendée ou ceux à Paris ou en Corse. S’il faut mettre trois bus pour faire partir les enfants…

Les autres séjours seront-ils maintenus ? Tout dépendra de l’annonce du gouvernement :

Si le 2 juin, on nous impose une liste de mesures longue comme le bras, cette kyrielle de contraintes  peut plomber l’économie de ces associations.

Maurice Testemale a été mandaté ce mardi matin pour écrire à la Préfète des Landes afin d’organiser une table ronde avec les services de l’Etat concernés et donner “un peu de perspective et un peu d’espoir sur la façon dont ces services vont interpréter les consignes“. La JPA espère “un peu de souplesse et de dérogation“.

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Car le Covid a mis à mal l’économie de ces associations. La ligue de l’Enseignement et les Pupilles de l’enseignement public ont du fermer les structures dont ils sont propriétaires depuis le 16 mars. Deux mois sans rentrée d’argent avant un été bien morose à venir.

Les inscriptions pour cet été ont commencé mais très timidement. La Ligue de l’enseignement enregistre une baisse de 70 %. Alors que les colonies de vacances n’avaient déjà plus la côte, l’épidémie de coronavirus inquiète des parents qui rechignent à ramener leurs enfants à l’école.

Vacances sportives sûrement sans hébergement

Avec ses 70 disciplines ses 210 équipes et ses 7 500 adhérents, le SAM, le Sport Athlétique Mérignacais est le plus gros club omnisports d’Aquitaine. Si l’association a renoncé à reprendre l’activité sportive avant septembre,  (les directives sanitaires sont trop contraignantes), il se tient prêt à accueillir des jeunes cet été.

Chaque année, il organise un séjour à l’étranger, destiné aux jeunes Mérignacais qui ne peuvent pas partir en vacances. A ce jour, il est maintenu mais il change de destination et plutôt qu’en Italie, c’est au Pays basque qu’il se déroulera. Les inscriptions sont closes. Une vingtaine d’adolescents de 11 à 17 ans pourraient partir du 6 au 17 juillet à des prix préférentiels. Un séjour qui affiche complet mais reconnaît  Julien Fel, chargé de la communication, “Il y a de grande chance qu’il soit annulé“.

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Les enfants pourraient alors se rabattre sur l’accueil sans hébergement. Du 29 juin au 17 juillet, le SAM  recevra une trentaine de jeunes au lieu d’une quarantaine. Le programme est arrêté : surf , beach volley, VTT, acrobranche. Des activités extérieures uniquement. Car depuis le 11 mai, les sports collectifs et en salle sont interdits.

On navigue à vue. On attend la prochaine prise de parole du gouvernement et les nouvelles directives qui s’appliqueront à partir de juin. Mais il faut qu’on aille de l’avant, exhorte Julien Fel

Pour cette saison 19/20, le Sam a déjà reçu près de 200 jeunes pendant les vacances scolaires.

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