Dans une interview accordée au Figaro, la mother du jeune Enzo, 15 ans, tué par coups de couteau pour un regard malheureux, le samedi 22 juillet à la Haye-Malherbe, dans l’Eure, est revenue sur le drame qui a touché son fils. Elle attend notamment une véritable réponse pénale.
La mère d’Enzo sort de son silence. Plus d’une semaine après le drame, la mère de l’adolescent de 15 ans, tué à coups de couteau pour un regard malheureux, le samedi 22 juillet à la Haye-Malherbe dans l’Eure, a décidé de prendre la parole, pour appeler à une réaction dans la société et exhorter à la justice, sans pour autant tomber dans la vengeance.
«On a tué mon enfant, je suis une personne discrète mais je ne peux pas rester silencieuse. Quand des jeunes agissent comme ça à 15 ans, c’est qu’il y a un réel problème. Il faut que l’histoire de mon fils serve de leçon», a affirmé Sophie, la mère d’Enzo.
Manque de soutien de la classe politique
Dans cette interview, la mère d’Enzo est également revenue sur les circonstances du drame et a pointé le silence des personnalités médiatiques, ainsi que le manque de soutien de la classe politique. «Pourquoi ne parle-t-on pas de mon fils ? Parce qu’il ne vient pas d’une cité mais d’une petite commune de 1 400 habitants ? Parce que nous sommes respectueux ? Pourquoi notre chef d’État ne vient-il pas nous rendre hommage ?» s’est étonnée la mère de famille.
Des mots forts qui témoignent de son désarroi. Même si pour l’instant, l’adolescent incriminé a été mis en examen et placé en détention provisoire dans un centre pour mineurs, la mère d’Enzo craint que le suspect soit libéré avant son jugement et demande une véritable réponse pénale.
Deux coups de couteau
Pour rappel, ce samedi 22 juillet, Enzo sortait du travail et se dirigeait vers le stade de la commune pour rejoindre son groupe d’amis, lorsque deux jeunes, étrangers au groupe, sont arrivés et un “regard malheureux” a été échangé. «Pourquoi vous nous regardez de travers? Nous ne nous connaissons pas», a lancé Enzo. Une bagarre a ensuite éclaté.
«Mon fils n’était pas bagarreur mais il ne se laissait pas faire. Il les a mis à terre mais pour avoir le dernier mot, un des deux jeunes a poignardé mon fils», a raconté la mère. Enzo a reçu deux coups de couteau : un premier à la cuisse puis un second, mortel, au niveau du thorax.
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