À mesure que l’hiver approche, les personnes âgées seront de nouveau exposées aux virus respiratoires saisonniers. Les deux plus connus sont les virus de la grippe et du coronavirus. Contre ces deux agents pathogènes, il existe des vaccins. Les personnes les plus fragiles, dont font partie les personnes âgées, sont fortement encouragées à se faire vacciner. Un troisième virus, un peu moins connu, fait chaque année des dégâts considérables chez les personnes les plus fragiles. C’est le VRS ou Virus Respiratoire Syncitial.
Le VRS est le virus responsable de la bronchiolite du nourrisson. Chez les bébés, les symptômes provoqués par le VRS sont souvent très impressionnants : toux, respiration sifflante… Les formes les plus sévères nécessitent une hospitalisation. Depuis la mi-septembre 2023, un traitement préventif est disponible pour les nouveau-nés. Il s’agit du Nirsévimab ou Beyfortus, un anticorps monoclonal dirigé contre le virus et qui l’empêche de pénétrer dans les cellules.
Ce virus peut également toucher les adultes. Si l’infection est bénigne chez les adultes en bonne santé, elle peut être très grave chez les personnes fragiles comme les personnes âgées, les personnes immunodéprimées, les patients atteints de BPCO (Bronchopneumopathie Chronique Obstructive) ou d’insuffisance respiratoire. En cas d’hospitalisation, sa létalité est de 5 à 10 %.
Si le traitement préventif Beyfortus est réservé aux nouveau-nés, il existe des vaccins contre le VRS destinés aux adultes. L’un d’entre eux, l’Arexvy, a obtenu une autorisation de mise sur le marché par l’EMA (Agence européenne du Médicament) en juin 2023. Dans une étude portant sur 25 000 personnes, le vaccin a fait la preuve de son efficacité : 83 % pour prévenir les infections, 94 % pour prévenir les formes sévères. La tolérance était par ailleurs excellente.
En France, à ce jour, ce vaccin peut être prescrit, délivré et administré. Mais il n’est pas (encore) remboursé par l’Assurance maladie ! Avec un coût au-dessus des 200 euros, tous les patients ne pourront pas se le permettre. Pourquoi cette absence de remboursement ? Ce vaccin est actuellement en cours d’évaluation par la Haute Autorité de Santé. Les résultats seront disponibles… en octobre 2024.
En attendant que le vaccin soit remboursé, il existe des moyens de se protéger contre l’infection au VRS. Ce sont les mêmes que celles qui nous protègent du virus de la grippe et du virus de la COVID-19 :
– se laver fréquemment les mains à l’eau et au savon ou avec du gel hydroalcoolique ;
– éviter les contacts étroits avec les personnes malades ;
– porter un masque quand la distanciation sociale n’est pas possible.
#symptômes #risques #prévention #contre #virus
2023-09-30 10:53:54