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La Ligue contre le cancer mobilisée depuis 30 ans pour la lutte contre le cancer du sein

La Ligue contre le cancer mobilisée depuis 30 ans pour la lutte contre le cancer du sein

Cela fait bientôt 30 ans, 30 ans que chaque mois d’octobre, la Ligue contre le cancer arbore le rose pour une grande campagne de communication visant à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et à collecter des fonds pour la recherche. Près de 30 ans d’engagement, de soutien aux personnes touchées par la maladie, à ceux et celles qui luttent chaque jour à leurs côtés. Chaque année, 58 500 femmes développent un cancer du sein, contre 30 000 en 1990. Les autorités recensent 12 000 décès, ce qui en fait le cancer le plus meurtrier chez les femmes.

Des disparités entre le nord et le sud de l’île

Après trois décennies, pourtant, des chiffres continuent d’alerter, comme celui-ci : 30,4 %, le taux de dépistage des femmes âgées de 50 à 74 ans ayant réalisé une mammographie en Corse en 2022. Cela représente 8 069 femmes sur les 26 564 éligibles, soit six points de moins en un an et surtout un écart considérable avec la moyenne nationale (50,6 %), bien loin de l’objectif européen de 75 %. “Il y a plusieurs raisons à ces chiffres inférieurs à la moyenne nationale”,analysait récemment dans les colonnes de Féminine la présidente de la ligue de Haute-Corse, Claudine Legay. Il y a moins de rigueur de la part des radiologues qui ne font pas suffisamment de seconde lecture.

Ils sont moins engagés. En Corse, nous manquons de centres ultra-spécialisés. Nous manquons de véritables instituts du sein. Les médecins seront sensibilisés avec une liste des femmes de 45 à 74 ans. Mais même si à 74 ans, nous ne sommes plus dans la fourchette d’âge recommandée, il est important de continuer à faire une mammographie. Il faut informer encore davantage les femmes, notamment sur l’importance de la nutrition et l’arrêt du tabac.

C’est pourquoi le travail des bénévoles est si important. Nous organisons des actions au sein des associations de dépistage avec une personne à temps plein, des déplacements dans les villages ou par le biais de la presse. “

De grandes disparités existent également encore aujourd’hui selon les zones de l’île.

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À Bastia, plus de 50 % des femmes participent au dépistage organisé tandis qu’à Ajaccio, nous avons du mal à dépasser les 20 %“, souligne le docteur Joseph Orabona, président du centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) Corse.

Ainsi, chaque année, il faut le répéter, rappeler comme le fait le Dr Franck Le Duff, médecin onco-généticien et directeur du CRCDC-Corse, “qu’un cancer détecté suffisamment tôt signifie 90 % de femmes traitées”, et que “le dépistage concerne les femmes de 50 à 74 ans, tous les deux ans, par une mammographie relue par un autre radiologue”.

Il insiste. “De nombreuses femmes effectuent une mammographie en dépistage individuel, sans utiliser l’invitation du CRCDC-Corse, et ne bénéficient donc pas de la seconde lecture des images de mammographie (2e avis). Dans ce cas, il y a un risque de perte de chance“, car 5 % des cancers sont détectés lors de la seconde lecture.

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Ce constat est partagé par la caisse primaire d’assurance maladie insulaire.

À partir du 1er janvier prochain, c’est elle qui enverra les convocations aux femmes avec le souhait qu’elles répondent plus nombreuses à cette invitation à passer une mammographie, complétée par un examen clinique, afin de détecter la présence d’un cancer précoce.

On estime à 200 le nombre de femmes développant un cancer du sein chaque année en Corse.

#Santé #Cancer #des #taux #dépistage #insuffisants #Corse
2023-10-14 16:05:06

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