2024-01-16 07:02:58
La secrétaire d’État du Maine, Shenna Bellows, a décidé d’interdire à l’ancien président Donald Trump de participer aux primaires républicaines de cet État. L’argumentation juridique s’appuie sur les événements survenus le 6 janvier 2021 et pour lequel l’ex-président magnat est accusé de violation de la Constitution.
Les sondages montrent que l’avantage de Trump sur le reste des concurrents républicains est d’environ 40 %. Parmi ceux qui soutiennent Trump, la majorité est désillusionnée par le système politique ; beaucoup se méfient des institutions. Cette décision va donc inciter les fans de l’ancien président à se mobiliser plus fortement en sa faveur. Par exemple, un Trumpiste de l’Ohio ou de Floride qui doutait de voter ou non trouvera dans l’indignation la volonté de le faire.
Le système judiciaire du Maine inspire l’activisme dans le reste des États. Dans le même sens, l’action judiciaire donne des arguments à l’ancien président des États-Unis lui-même pour ratifier qu’il n’y a pas d’indépendance des pouvoirs dans son pays ; une phrase discutable, mais ce fait lui donne certainement de la crédibilité.
La meilleure chose que les démocrates et les juges anti-Trump puissent faire est de le laisser se présenter de sorte que ce sont leurs erreurs et leurs emportements qui provoquent leur stagnation. Même si le droit doit prévaloir, il est également vrai que les phénomènes politiques, et Trump en reste un, sont généralement les symptômes de quelque chose qui se produit dans la dimension sociale d’un pays, quelque chose d’inévitable qui doit également être géré avec prudence ; précisément pour éviter une future crise qui aggraverait le système démocratique. Fermer les portes à Trump pourrait déclencher une bombe à retardement qui s’avérerait contreproductive pour la démocratie nord-américaine.
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