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La Journée des droits de l’homme 2024 est l’occasion de se souvenir, de réfléchir et de repenser

La Journée des droits de l’homme 2024 est l’occasion de se souvenir, de réfléchir et de repenser

La plupart des jours fériés en Afrique du Sud revêtent une grande importance historique car ils rappellent une histoire douloureuse ainsi que le long chemin à parcourir.

La Journée des droits de l’homme est l’une de ces journées qui sert de moment de réflexion et de commémoration pour ceux qui ont perdu la vie lors du massacre de Sharpeville en 1960.

Les événements du 21 mars 1960, qui avaient commencé comme une marche pacifique contre les lois de l’apartheid, se sont transformés en un massacre tragique lorsque la police a tué par balle 69 personnes, dont 29 enfants, et en a blessé plus de 180 autres.

Cette journée a marqué un tournant majeur dans l’histoire de l’Afrique du Sud car elle a donné lieu à une lutte armée intensifiée pour la libération de la brutalité et de l’inhumanité de l’apartheid.

En 2024, l’Afrique du Sud célèbre le 30e anniversaire de sa démocratie, un rappel poignant des sacrifices consentis pour parvenir à la liberté. Alors que nous commémorons le 21 mars de cette année, il est important de faire une pause, de réfléchir et d’évaluer la trajectoire des droits de l’homme depuis la transition vers la démocratie.

Depuis la fin de l’apartheid en 1994, les Sud-Africains noirs ont subi les plus graves violations de leurs droits humains, endurant une marginalisation et une vulnérabilité persistantes.

Malgré les progrès accomplis vers l’égalité, des violations flagrantes des droits humains persistent au sein de la communauté noire sud-africaine, soulignant la lutte en cours pour la justice et l’égalité.

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Alors que le pays célèbre 30 ans de démocratie, il est crucial d’évaluer les défis actuels qui pèsent sur l’état actuel des droits de l’homme et d’explorer dans quelle mesure ils sont respectés, protégés et réalisés.

Droit à l’éducation

Toute personne a droit à l’éducation de base, conformément à l’article 29 de la Constitution sud-africaine. Cependant, le système éducatif public continue d’être caractérisé par des infrastructures scolaires délabrées, des classes surpeuplées et des résultats scolaires relativement médiocres.

Par exemple, les écoles de nombreuses communautés rurales d’Afrique du Sud disposent de latrines à fosse dangereuses.

Même si des progrès ont été réalisés dans l’amélioration de l’accès à l’éducation, diverses évaluations et analyses indiquent que très peu de choses ont changé en termes de qualité de l’enseignement dispensé dans ces écoles.

Cela souligne la nécessité urgente de déployer des efforts concertés pour résoudre les problèmes systémiques et garantir que tous les étudiants ont accès à des environnements d’apprentissage sûrs et adéquats.

Droit à la vie et à la sécurité

L’Afrique du Sud statistiques de la criminalité pour le troisième trimestre 2023 montrent que la population reste confrontée à un grave problème de crimes violents, en particulier de meurtres et de tentatives de meurtre.

Le pays taux de meurtres par habitant pour 2022/23 était le plus élevé depuis 20 ans, à 45 pour 100 000 (une augmentation de 50 % par rapport à 2012/13).

Alors que le gouvernement explore différentes stratégies pour lutter contre ce phénomène, il est peu probable que les approches universelles pour lutter contre les meurtres soient efficaces. Les réponses doivent être adaptées pour répondre aux facteurs responsables du meurtre.

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Le droit à un logement convenable

En Afrique du Sud, le sans-abrisme est une question politique et idéologique.

Les architectes de l’apartheid ont utilisé le manque de terre, le chômage, la pauvreté et l’itinérance parmi les personnes classées comme noires, de couleur et indiennes comme une forme de contrôle social et d’oppression.

Ainsi, la Constitution, dans son article 26, dispose que « toute personne a le droit d’avoir accès à un logement convenable ».

En outre, la Constitution oblige l’État « à prendre des mesures législatives et autres raisonnables dans la limite des ressources disponibles, pour parvenir à la réalisation progressive de ce droit ».

Au lieu de cela, les établissements informels en Afrique du Sud ont augmenté en taille et en population. Des progrès très lents ont été réalisés grâce au programme de reconstruction et de développement financé par le gouvernement.

Droits des réfugiés et des migrants

Si nous voulons explorer pleinement la situation des droits de l’homme en Afrique du Sud, nous devons mentionner les violations des droits de l’homme auxquelles sont confrontés les Africains noirs de la part de leurs compatriotes sud-africains.

Les Africains noirs continuent de souffrir de discrimination et d’intolérance, notamment d’abus et de violences aux conséquences potentiellement mortelles.

Il est de notre responsabilité collective d’éradiquer l’afrophobie et la xénophobie qui compromettent nos perspectives d’un continent africain juste et équitable.

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Nous ne pouvons pas, en 2024, célébrer la Journée des droits de l’homme sans noter les violations des droits de l’homme et les atrocités humanitaires qui ont lieu dans d’autres régions de notre continent, par exemple au Mali et au Soudan du Sud. Et aussi partout dans le monde, notamment à Gaza.

Quelle que soit notre opinion sur ce qui a amené le monde à ce point du conflit israélo-palestinien, nous devrions pouvoir convenir que la souffrance humaine est inacceptable et inutile et qu’elle doit cesser le plus tôt possible.

La Journée des droits de l’homme est une commémoration et continue de souligner les droits inscrits dans notre Constitution qui sont aussi importants et pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient en 1994.

Ce sont les événements du passé et l’incertitude de l’avenir qui nous rappellent brutalement que, maintenant plus que jamais, notre engagement national en faveur des droits de l’homme doit être une priorité à l’avenir.

Pour résoudre le problème persistant des violations des droits de l’homme dans le pays, le gouvernement doit mettre en œuvre des stratégies telles que le renforcement des cadres juridiques, la sensibilisation et l’éducation du public et l’encouragement de la participation communautaire.

Ces stratégies, lorsqu’elles sont associées à une mise en œuvre et un suivi efficaces, peuvent réduire considérablement les violations des droits de l’homme et promouvoir une culture de respect des droits de l’homme. DM

Gugu Nonjinge est spécialiste du plaidoyer au Centre d’étude de la violence et de la réconciliation.

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