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La hausse des prix des fruits et légumes au Maroc : un problème complexe et persistant

La hausse des prix des fruits et légumes au Maroc : un problème complexe et persistant

Abderrazak Chabi, secrétaire général de l’Association du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca (AMGFLC), a qualifié la mesure destinée à soutenir les graines de tomates, d’oignons et de pommes de terre de “poudre aux yeux”. Cette mesure vise à faire face à la baisse de la production et à la hausse des prix afin de garantir une offre suffisante sur le marché local. Pour lui, le soutien aux graines et l’augmentation des surfaces cultivées ne résolvent pas le problème en profondeur.

Selon Abderrazak Chabi, le véritable problème réside ailleurs et il se demande comment le gouvernement a pu envisager cette mesure sans consulter les professionnels du secteur. Il explique que la hausse des prix est liée à des facteurs plus complexes, tels que les conditions météorologiques. Les températures élevées de cet été, la sécheresse des trois dernières années et la récente tempête Bernard ont fortement affecté la production de ces légumes. Il y a également des lacunes réglementaires, comme la loi de libéralisation des prix qui suscite encore des controverses quant à sa mise en œuvre.

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Abderrazak Chabi estime que le véritable problème réside dans l’exportation de ces légumes vers l’étranger. Il souligne qu’il existe un problème majeur qui ne sera pas résolu du jour au lendemain tant qu’il y aura des individus qui jouent avec la sécurité alimentaire du pays et la paix sociale. Il dénonce le manque de volonté politique pour éviter les spéculations sur le marché local et garantir des produits de qualité à des prix abordables pour les citoyens. Il mentionne également le manque de contrôle et de suivi des consignes gouvernementales sur l’arrêt des exportations.

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a également souligné les dysfonctionnements et les défaillances du système de commercialisation des produits agricoles, qui favorisent la spéculation et l’intermédiation excessive. Selon le CESE, les mesures d’urgence prises par le gouvernement n’ont pas suffi à résoudre le problème structurel de l’absence d’un cadre de gouvernance global dans ce secteur.

Lahoucine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de la production et de l’exportation de fruits et légumes (FIFEL), prévoit une hausse continue des prix des fruits et légumes sur le marché local en raison des conditions climatiques exceptionnelles ayant causé des dommages considérables aux cultures. Selon lui, ces augmentations de prix persisteront pendant au moins un mois et demi, voire plus, si les températures élevées persistent au Maroc.

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