Selon lui, ce soutien devra également être apporté dans le domaine de l’énergie. La Belgique a fourni des générateurs électriques et a récemment débloqué 2,5 millions d’euros pour l’installation de panneaux solaires sur les toits des hôpitaux.
“Il y a de nombreuses raisons de croire que la Russie voudra utiliser l’hiver comme un instrument de terreur”, a averti M. Stefanchuk.
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Le président de la “Rada” n’a pas caché son inquiétude face à la “fatigue” qui menace le monde occidental face à cette guerre qui a mis l’Europe à rude épreuve. À ses yeux, le moment des concessions à la Russie n’est pas venu. Au contraire, elles s’apparenteraient aux accords de Munich de 1938, lorsque la France et la Grande-Bretagne ont reculé face à Hitler. “Un an plus tard, la Seconde Guerre mondiale débutait. L’Histoire a montré que faire des concessions à un dictateur n’était pas une bonne solution. Cela n’arrêtera pas la guerre, cela alimentera encore l’appétit belliqueux de la Russie”, a-t-il averti.
À l’approche de la présidence belge de l’UE, les visites des responsables ukrainiens se multiplient en Belgique. En octobre, le président Volodymyr Zelensky effectuait une visite surprise à Bruxelles. Un mois plus tard, c’était au tour du ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, de rencontrer son homologue Hadja Lahbib. M. Stefanchuk s’est entretenu mardi avec la présidente du parlement européen, Roberta Metsola, avant d’être reçu mercredi par les présidentes de la Chambre, du Sénat et de la commission des Relations extérieures de la Chambre, Eliane Tillieux, Stephanie D’Hose et Els Van Hoof.
Le mois prochain, les dirigeants européens devront se prononcer sur le début des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE. La semaine dernière, lors d’un déplacement à Kiev, le président du Conseil, Charles Michel, a averti que la décision n’est pas acquise. M. Stefanchuk a appelé la Belgique à soutenir l’ouverture des négociations. “Une décision historique sera prise”, a-t-il souligné, précisant que son pays ne voulait pas s’arrêter là dans son ralliement aux institutions occidentales. “Une décision encore plus importante sera d’inviter l’Ukraine à participer à l’OTAN. Nous sommes en guerre depuis 644 jours. Nous avons montré que nous pouvons être membres de l’OTAN”.