La Voie maritime du Saint-Laurent pourrait être paralysée par une grève qui empêcherait tout navire de commerce de naviguer sur le fleuve Saint-Laurent à partir de dimanche à 00 h 01.
N’ayant pas réussi à trouver un accord avec la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL), environ 360 employés représentés par Unifor prévoient de faire grève dès samedi, a annoncé le syndicat qui a déposé un préavis de grève mercredi.
“Les travailleurs de toutes les unités de la Voie maritime en ont assez”, s’est exclamée la présidente nationale d’Unifor, Lara Payne, dans un communiqué.
Les travailleurs syndiqués de la Voie maritime réclament “une offre salariale sérieuse” et accusent la corporation de ne pas prendre en compte leurs préoccupations salariales.
“La grève est toujours un dernier recours lorsqu’il s’agit de négociations, mais ces travailleurs ont été clairs et sont unis dans leurs objectifs – ils sont prêts”, a ajouté le directeur d’Unifor au Québec, Daniel Cloutier.
Impacts importants
Les deux parties prévoient de poursuivre les négociations jeudi avec l’aide d’un médiateur fédéral, et si aucun accord n’est trouvé, elles se prépareront à fermer la Voie maritime, qui permet la circulation des navires de l’Atlantique jusqu’à l’extrémité du lac Supérieur.
“En raison du préavis de grève d’UNIFOR, la CGVMSL a commencé à mettre en œuvre ses plans détaillés pour assurer une fermeture ordonnée et sécurisée du réseau dans le délai de préavis de 72 heures. Si les travailleurs syndiqués entament effectivement une grève, la Voie maritime du Saint-Laurent sera fermée à tout trafic”, a réagi la Corporation mercredi soir.
Cette grève survient en pleine période de récoltes, a toutefois alerté la Corporation.
“Cela aurait un impact sur les mouvements de céréales à un moment où le monde a un besoin critique de ce produit essentiel, en même temps que l’approvisionnement a été affecté par la situation en Ukraine et par l’augmentation des événements météorologiques extrêmes dans le monde”, a regretté l’organisation, assurant qu’elle continue de négocier “de bonne foi” avec ses travailleurs.
En 2022, un peu plus de 4000 cargos ont emprunté la Voie maritime, transportant plus de 36 millions de tonnes de marchandises, dont 10 millions de tonnes de céréales de toutes sortes et 15,6 millions de tonnes de produits miniers.
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