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La greffe de cellules souches pulmonaires pour traiter la MPOC : des résultats prometteurs en essai clinique

La greffe de cellules souches pulmonaires pour traiter la MPOC : des résultats prometteurs en essai clinique

Nouvel espoir pour les personnes atteintes de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) : la greffe de cellules souches puisées dans les propres poumons des patients a donné des résultats très prometteurs en essai clinique.

La MPOC, qui comprend la bronchite chronique et l’emphysème, est la quatrième cause la plus importante de décès au Canada. Cette pathologie incurable, qui handicape plus de 700 millions de personnes à travers le monde, se caractérise principalement par un essoufflement qui limite la capacité de la personne dans ses activités physiques, ainsi que par une toux chronique. Ces symptômes découlent de la destruction de l’épithélium qui tapisse l’intérieur des voies respiratoires et des poumons. Ces dégâts irréversibles entraînent une diminution des échanges gazeux entre l’air des alvéoles des poumons — les sacs microscopiques situés à l’extrémité des bronchioles — et les globules rouges sanguins.

Pour l’instant, seuls les médicaments qui dilatent les bronches permettent d’atténuer les symptômes de la MPOC. Mais ces derniers ne réparent pas les dommages, qui sont le plus souvent causés par le tabagisme. Sans traitement curatif, les patients voient donc leur capacité respiratoire se dégrader graduellement.

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Une équipe de chercheurs chinois avait déjà expérimenté la transplantation de cellules progénitrices dans les poumons de souris souffrant de maladies pulmonaires comme la MPOC. Et ils avaient alors observé que ces cellules — les premières descendantes des cellules souches multipotentes qui ont commencé à se différencier en cellules spécialisées — s’étaient incorporées avec succès au tissu pulmonaire, avaient reconstitué un épithélium vascularisé et avaient amélioré les concentrations en oxygène dans le sang des souris. De plus, cette transplantation s’était avérée sans danger.

Essai clinique

Forts de cette réussite, ces chercheurs avaient ensuite tenté une étude pilote chez deux patients atteints d’une MPOC grave. Ils avaient alors constaté que ces cellules progénitrices avaient réparé certaines régions de leur tissu pulmonaire.

Cette fois, les chercheurs ont effectué un essai clinique auquel ont participé 21 patients souffrant d’une MPOC. Quelque 17 patients ont été assignés aléatoirement au groupe recevant le traitement ; les trois autres ont formé le groupe témoin qui a servi de comparaison.

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Des cellules progénitrices ont été prélevées dans les poumons de chacun des 21 patients lors d’une bronchoscopie, un examen servant à visualiser l’intérieur des bronches. Ces cellules ont été mises en culture pendant trois à cinq semaines afin de les faire proliférer avant de les greffer dans les parties endommagées des poumons des patients. Ces greffes autologues, c’est-à-dire que chaque patient a reçu les cellules progénitrices qui avaient été puisées dans leurs propres poumons, ont été effectuées lors d’une autre bronchoscopie.

Bien que cet essai clinique de phase 1 visait avant tout à vérifier l’innocuité d’une telle greffe chez l’humain, les chercheurs ont également évalué la capacité respiratoire des patients 24 semaines après l’intervention. En plus de ne noter aucun effet indésirable sérieux, ils ont constaté une amélioration de la capacité de transfert gazeux dans les poumons des patients. Qui plus est, ces derniers pouvaient également parcourir 30 mètres de plus pendant les six minutes d’un test physique.

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Dans l’article qu’ils ont publié dans la revue Médecine translationnelle scientifique les chercheurs avouent que leur étude comporte des limites, notamment en raison du petit nombre de participants et de la courte durée du suivi effectué. Mais pour y remédier, ils affirment avoir lancé un essai multicentrique de phase 2 comptant un plus grand nombre de participants, dont certains recevront à leur insu un placebo plutôt que des cellules progénitrices. Ces participants seront également suivis deux fois plus longtemps, soit pendant 48 semaines.

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