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La grande banalisation du parti conservateur – Mondoworker

La grande banalisation du parti conservateur – Mondoworker

2023-05-15 13:22:42

Le 25 avril devient “Journée de la Liberté”, la “Nation” devient le mot fixe pour désigner la République (ou le peuple ou le pays), le 1er mai un Conseil des ministres est tenu pour opposer ceux qui travaillent à ceux qui célèbrent. Ce ne sont là que les derniers exemples d’une opération en cours du gouvernement Meloni pour changer l’imaginaire collectif sans s’attaquer frontalement à la mémoire nationale et cimenter le parti conservateur. C’est ce que confirme le « défilé-événement » organisé à Rome le 7 avril dont Stefano Rolando parle dans ce numéro de la revue, où le ministre de la Culture Sangiuliano et le président de la Commission Culture de la Chambre Mollicone ont précisé que « Nous sommes pas ici pour refaire la culture de la droite mais pour faire une synthèse de la culture nationale ».

L’opération tend à banaliser le passé, à rassurer au maximum sur les intentions de la droite, à rendre le présent peu acceptable pour l’électorat de référence, sans toucher aux entreprises et en lançant une politique de pourboire la plus ciblée possible, et parlant le moins possible. possible de l’avenir, qui intéresse particulièrement les jeunes générations, désormais minoritaires dans la population.

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Nous recherchons une identité italienne moins agressive que celle imaginée par le néo-fascisme ces dernières années, et en même temps plus résolue que celle présupposée par la combinaison de la mondialisation des marchés et de l’universalisme des droits sur lesquels une grande partie de la gauche avait parié après le 1989.

Laissons de côté toute considération sur la qualité de l’opération. Nous supposons qu’il est faible et également de courte durée. Une fois cette soustraction faite, la question politiquement cruciale demeure : peut-on créer un consensus majoritaire stable sur une telle base ? La réponse est oui, si l’on regarde le contexte et avec l’aide d’autres conditions.

Le contexte est favorable si la proposition est comparée aux alternatives faibles ou nulles qui se présentent sur le marché de la communication politique. Comme le dit Rolando, « Ces derniers mois, le système des partis, alliés au gouvernement et partis d’opposition, n’a pas signalé d’efforts particuliers pour rester sur ces motifs d’actualisation de la question de l’identité nationale. Par conséquent, la vague de déclarations et de clarifications qu’exprime le parti le plus représentatif de la structure gouvernementale ne correspond pas à des signaux d’élaboration différente, si ce n’est à travers une réactivité polémique occasionnelle des forces parlementaires minoritaires ».

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Le manque de réactivité des autres forces politiques a naturellement diverses origines. Dans la coalition de centre-droit, cela s’explique par le repli des partenaires juniors sur une plate-forme simplement vindicative, qui ne peut franchement pas faire plus dans l’État. Les choses seraient plus compliquées à dire sur le front opposé. Où pourtant, au final, il n’est pas difficile de trouver une convergence commune sur la volonté de défendre ses propres jardins, voire peut-être de les faire grandir au détriment des autres, mais sans cultiver sérieusement une vocation majoritaire qui est la seule condition pour défier la majorité en service.

Ce n’est donc pas des autres partis que le premier ministre peut aujourd’hui craindre quoi que ce soit. Plus grave peut être une peur systémique. Un projet de parti conservateur qui banalise le passé, et vise pour le présent un échange minimal entre subsides et voix, peut certainement rencontrer les faveurs de cette partie (substantielle) de la société qui s’est repliée dans son enclos particulier. Mais le parti de l’abstention de plus en plus nombreux dessine du même côté. Au final, pourquoi s’exposer par un vote si certains avantages sont tout de même obtenus, et si le membre d’une des nombreuses corporations sait qu’il est protégé de toute façon ? Peut-être un jour les spécialistes des flux électoraux de la dernière décennie expliqueront-ils avec le paradoxe bien connu de cavalier libre un abstentionnisme sans cesse croissant, au-delà des succès soudains et des effondrements immédiats de nombreuses forces politiques.

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Il n’est donc pas certain que l’opération aboutisse. Ce qui est certain, c’est qu’entre les nouveaux partisans du parti conservateur et les anciens et nouveaux partisans du maximalisme, il y aurait amplement d’espace pour un réformisme mûr. Autrement dit, qu’il ne tombe pas dans les pièges du positionnement continu, des querelles de basse-cour et des jeux à trois cartes qu’on a vu célébrés dans les grands tournois nationaux.



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