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La gauche abertzale part du principe que GKS demandera l’abstention le 28-M pour solliciter son usure

La gauche abertzale part du principe que GKS demandera l’abstention le 28-M pour solliciter son usure

La gauche nationaliste suppose que le Mouvement socialiste, dont la marque la plus reconnue est GKS, appellera ses militants à s’abstenir aux élections du 28 mai et pourra ainsi épuiser EH Bildu. La tension entre les deux groupes continue d’être maximale, avec des affrontements ouverts dans différentes communes. La formation dirigée par Arnaldo Otegi soutient en tout cas que l’impact aux urnes sera minime et que la coalition améliorera même les résultats obtenus en 2019.

L’accident de train que connaît la gauche nationaliste officielle et GKS continue d’ajouter des étapes. Ces derniers jours, frictions et démonstrations de force se sont répétées. À Ondarroa, une cinquantaine de personnes – la plupart jeunes – se sont rassemblées pour protester contre un conflit qui avait éclaté dans le gaztetxe de la ville côtière et pour charger durement GKS. L’image, positionnée dans un amphithéâtre, rappelait celle qui avait eu lieu l’an dernier à San Sebastián, lorsque des dizaines de membres du Mouvement socialiste avaient lancé un calvaire après une semaine d’insultes et de reproches.

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Depuis, il y a une tension contenue qui n’explose pas, mais qui ne diminue pas non plus. En à peine deux semaines, les deux groupes ont voulu mettre en scène leur mise en place. Le 30 mars, un nombre important d’étudiants ont soutenu la grève promue par Ikasle Abertzaleak et GKS avec un discours axé sur la lutte contre le capitalisme et la défense d’un modèle communiste pur. Mientras tanto, este pasado fin de semana, alrededor de 5.000 jóvenes acudieron a Elorrio al Gazte Topagunea de Ernai, las juventudes de Sortu, unas jornadas en las que también se cargó contra el modelo económico actual al mismo tiempo que se hacía una apuesta cerrada por l’indépendance. Une bataille claire pour l’hégémonie des mouvements de jeunesse qui s’enflamme un mois et demi après les élections.

Le cas d’Ondarroa est paradigmatique. C’est une municipalité emblématique pour la gauche nationaliste, qui présente Urtza Alkorta comme candidate à la mairie. En 2014, il a été au centre d’une énorme tempête politique lorsqu’une centaine de personnes ont formé un “mur populaire” pour tenter d’éviter leur arrestation par l’Ertzaintza, après que la Cour suprême a confirmé une peine de cinq ans pour avoir aidé un commandement de l’ETA à transporter des explosifs. La municipalité est également gouvernée par EH Bildu, mais avec une majorité serrée. Sept conseillers contre les 6 du PNV. Aucun autre groupe n’est représenté.

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La coalition souverainiste a intériorisé que ce que cherche GKS est avant tout d’affaiblir son pouvoir et que cela deviendra un appel actif à l’abstention. Tout revers d’EH Bildu serait compris comme une victoire. Et dans des villes comme Ondarroa, avec des électorats serrés, c’est là que ces mouvements peuvent être plus visibles. Un engagement à ne pas se rendre aux urnes qui serait rejoint par d’autres groupes dissidents, très minoritaires et unis dans le coordinateur de Jardun et l’environnement du Mouvement pour l’amnistie désormais amoindri.

“Vrai” parti communiste

Pour autant, dans la gauche Abertzales, ils minimisent l’impact de ces campagnes et considèrent que même si GKS prône finalement l’abstention, cela n’affectera pas leurs résultats électoraux. A EH Bildu, ils admettent que les groupes communistes démontrent leur capacité à se mobiliser et à « faire du bruit ». Mais qu’en réalité, “ce sont toujours les mêmes”. Un groupe qu’ils estiment à environ 5 000 personnes, sans possibilité “d’aller au-delà de ce qu’ils font”. Selon l’analyse faite par la gauche nationaliste, il faut ajouter à cela que la majorité des militants du Mouvement socialiste ne les avaient pas non plus soutenus lors des réunions précédentes et que la marge de progression d’EH Bildu ne vient pas de l'”anti-système” flanc, mais d’un électorat qui évaluerait positivement son virage pragmatique.

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La grande inconnue est de savoir si GKS se présentera aux élections à un moment donné. Depuis sa création, il théorise l’importance de mettre en place une sorte de parti communiste « authentique », mais plus comme un outil servant à établir la doctrine que comme une marque électorale.

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