2024-01-25 01:29:04
Les conducteurs de train allemands ont entamé hier leur quatrième grève, la plus longue de l’histoire du secteur, au milieu des avertissements de l’industrie et des experts sur les ravages que cela causerait à la reprise économique déjà complexe de l’Allemagne. “Les entreprises concernées sont confrontées à d’énormes problèmes”, a prévenu la Fédération de l’industrie allemande (BDI) dans un communiqué avant la fermeture nationale de six jours des trains de voyageurs et de marchandises. “Des restrictions sévères arrivent, qui entraîneront une baisse de la production et une stagnation industrielle”, poursuit le BDI, qui qualifie de réalistes les prévisions de pertes pouvant atteindre 1 milliard d’euros.
L’industrie allemande souffre déjà d’une situation “fragile”, rappelle le BDI, qui fait également allusion à l’atteinte à l’image d’un secteur essentiel pour les transports dans toute l’Europe. L’enjeu concerne l’approvisionnement des industries de l’automobile, du papier, de la chimie, de l’acier et du bois. La chaîne d’approvisionnement est mise en danger, avec un arrêt qui, étant si prolongé, implique des conséquences pour les secteurs concernés qui vont au-delà de ces six jours.
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L’alerte de l’industrie n’est pas une simple déclaration de routine dans ce type de conflit de travail. Cela survient dans une période de faiblesse économique, après que l’Allemagne a enregistré une contraction en 2023 qui s’est finalement élevée à 0,3 % de son produit intérieur brut (PIB). La reprise de la première économie de la zone euro sera plus lente que souhaitée, comme l’a reconnu le gouvernement du chancelier Olaf Scholz. Les experts corrigent déjà à la baisse leurs prévisions pour cette 2024.
La grève des conducteurs de train a été déclenchée par le syndicat GDL, qui représente 10 000 membres parmi les 221 000 travailleurs de la Deutsche Bahn (DB), la compagnie ferroviaire allemande.
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