Les organisations humanitaires et les Nations Unies appellent à une aide urgente contre la famine en Afrique de l’Est alors que les peuples du Kenya, de la Somalie et de l’Éthiopie sont confrontés à leur pire sécheresse en 40 ans.
Oxfam affirme que les pénuries alimentaires sont susceptibles de causer un décès toutes les 36 secondes jusqu’à la fin de l’année.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, affirme qu’une aide est nécessaire maintenant.
“Il ne faut pas attendre une déclaration de famine pour agir, car alors il sera trop tard”, déclare Etienne Peterschmitt, représentant en Somalie de la FAO.
“Nous savons depuis 2011, lorsque nous avons été confrontés à une situation de famine et à une déclaration de famine, qu’au moment où la famine a été déclarée, la moitié des 260 000 personnes décédées étaient déjà mortes.”
Quatre saisons successives de faibles précipitations ont causé la mort du bétail et la perte des récoltes, les populations rurales des zones difficiles d’accès de la Somalie étant les plus durement touchées.
“La sécheresse actuelle est la pire que nous ayons connue au cours des quatre dernières décennies”, déclare Peterschmitt.
“Cela a touché environ 7,8 millions de personnes. Donc, pour mettre les choses en perspective, cela représente environ la moitié de la population somalienne. 90% du pays est confronté à une sécheresse extrême.”
Les prix élevés des denrées alimentaires causés par la guerre en Ukraine ont exacerbé la situation, et la FAO avertit également que l’instabilité alimentaire est souvent liée à une augmentation de la violence sexiste. L’alerte coïncide avec la Journée mondiale de l’alimentation des Nations Unies.
