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La face cachée de Jürgen Klopp: Un homme ordinaire accomplissant des choses extraordinaires

La face cachée de Jürgen Klopp: Un homme ordinaire accomplissant des choses extraordinaires

Il y a quelques années, mon collègue de France Football, Thierry Marchand, et moi-même nous étions donnés pour mission de concocter un dossier sur la ‘face cachée’ de Jürgen Klopp; une tâche plus ingrate qu’il n’y paraît. Car malgré nos recherches approfondies et nos nombreuses questions à des personnes qui l’ont cotoyé, nous n’avons rien trouvé de particulier, rien qui n’ait déjà été publié et republié, nous permettant d’en savoir davantage sur l’entraîneur le plus charismatique de sa génération. Comme nous n’avions aucun désir de propager des ragots sur sa vie privée, nous nous sommes limités à faire découvrir ce qui avait été rapporté à son sujet en Allemagne.

Le vrai sujet était là, et nous ne le réalisions pas au début. Jürgen Klopp était un homme ordinaire. Un homme ordinaire accomplissant des choses extraordinaires, sur le terrain, mais aussi en dehors. Les exemples sont nombreux. Un ami allemand, qui connait Klopp depuis son temps à Mainz 05, m’a raconté comment, après avoir appris qu’un de ses amis, un musicien fan de Liverpool, se remettait mal d’une grave opération, il en toucha un mot à l’entraîneur. Le lendemain, le convalescent recevait un message vidéo de Klopp, qui le fit pleurer.

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Des histoires comme celle-là, il en a envoyé des dizaines, sans que cela ne soit médiatisé. Depuis jeudi dernier, beaucoup d’autres anecdotes se sont multipliées, alors que Liverpool est en deuil pour quatre mois. Mais au final, Klopp reste un homme ordinaire, qui ne possède pas les caractéristiques communes à ceux de son métier : l’égocentrisme et la paranoïa.

Jürgen Klopp

Crédit: Getty Images

L’art de convaincre

Klopp pouvait se lire comme un livre ouvert, même si certains aspects de sa vie privée demeuraient jalousement gardés, comme sa foi chrétienne, qu’il assume sans la mettre en avant, bien qu’elle guide sa vie et sa carrière.

Néanmoins, il pouvait parfois être calculé voire manipulateur, surtout dans ses relations avec les médias. J’ai eu l’occasion de le constater personnellement, lorsque je le croisais régulièrement lors des interviews après les matches de Premier League.

Il contrôlait le récit, mais il ne mentait pas pour autant. S’il parlait les yeux dans les yeux, il ne cherchait pas à intimider. Son but n’était pas d’embrouiller ou de faire peur, mais de convaincre, un art qu’il maîtrisait parfaitement. Ce que nous vivions, nous autres journalistes, était le reflet de ce que devaient vivre ses joueurs dans le vestiaire. Il lui arrivait de perdre son sang-froid, comme cela arrive à tout mauvais perdant. Quelques confrères (et au moins un interprète) en firent les frais au fil des ans; mais Klopp savait quand il avait dépassé les bornes. Ayant retrouvé son calme, il s’excusait de son débordement,parfois même en public . De la même façon, Ilkay Gundogan a raconté comment, après avoir reçu une énorme réprimande de la part de Klopp pour s’être présenté à l’entraînement du Borussia Dortmund souffrant d’un problème musculaire, son manager l’avait pris à part plus tard pour lui dire:

Crédit: AFP

“Je ne veux pas attendre d’être trop vieux pour avoir une vie normale”, a-t-il dit lors de son point-presse avant la victoire 5-2 de ses Reds sur Norwich en FA Cup ce week-end. Cette déclaration poignante, combien d’autres managers de son calibre (il est vrai que ceux-là ne sont pas légion) auraient pu la faire?

Rédiger une chronique sur Jürgen Klopp à l’imparfait est un sentiment étrange. Il n’a que 56 ans. Il lui reste quatre titres à gagner cette saison. On a beau avoir pleuré à Liverpool, on ne parle pas d’une tragédie, mais d’un aboutissement, aux deux sens du terme. Ce qu’il a accompli pour son club, sa ville, son pays d’adoption, seul Bill Shankly l’a accompli avant lui avec les Reds. La route qu’il a prise en 2015 est parvenue à son terme. Son coeur le lui a dit, et Klopp est rarement sourd à ses appels.

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En prenant son temps pour dire adieu, il partage un secret qui, c’est sûr, aurait fini par filtrer sans son aval : cela faisait deux mois que ses associés les plus proches à Liverpool étaient au courant de sa décision. En d’autres circonstances, annoncer si tôt son départ aurait pu déséquilibrer son équipe et son club. Mais Jürgen Klopp n’est pas le Claudio Ranieri de 2003-04, le ‘mort qui marche’ dont tout le monde, lui compris, savait que José Mourinho prendrait bientôt sa place. Il n’a
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