La dengue en légère hausse mais aucun cas autochtone

La dengue et le chikungunya, ces maladies virales transmises par le moustique tigre, sont de retour dans nos contrées, quoique de manière très modérée et non inquiétante. Les cas avaient notablement baissé en 2020 et 2021, en raison de raréfaction des voyages due à la pandémie. En effet, ces maladies sont plus courantes dans les climats tropicaux et sont dans l’écrasante majorité des cas ramenées de l’étranger par des touristes.

Seize cas à Genève

Pour la dengue, «une certaine recrudescence a été notifiée en 2022, qui se confirme avec seize cas depuis le début de l’année» à Genève, observe le Service du médecin cantonal. Il note qu’il «faut mettre cela en perspective avec l’augmentation des cas de dengue dans le monde». En revanche, cette tendance à la hausse ne concerne pas le chikungunya, dont «le nombre de cas reste faible».

Le Département de la santé vaudois, lui, indique qu’à ce jour, «il y a, comme chaque année, moins de 20 cas annoncés pour la dengue et le chikungunya, tous acquis à l’étranger. Ce nombre est stable depuis 2020.»

Importation des pays chauds

La semaine passée, «Le Dauphiné libéré» écrivait que ces fièvres tropicales se multipliaient dans la région française Auvergne-Rhône-Alpes: en 2023, début août, 24 cas de dengue (dont deux en Haute-Savoie et deux dans l’Ain) et un de chikungunya avaient été recensés par l’Agence régionale de santé. Les personnes infectées revenaient de Guadeloupe, du Pérou, d’Egypte, de Thaïlande, du Kenya, d’Arabie saoudite et des Maldives.

Pas de transmission locale

Fait rassurant, en Suisse comme en France, aucun cas autochtone n’a été répertorié. Autrement dit, tous les cas sont importés. Genève constate qu’«aucune transmission locale de ces virus n’a été mise en évidence jusqu’ici en Suisse» où, à l’échelle nationale, 97 cas de dengue et 14 cas de chikungunya ont été recensés.

Situation suivie de près

Le Service genevois du médecin cantonal note néanmoins qu’il «suit la situation de près, tant chez nous que chez nos voisins», car le moustique tigre, principal vecteur de ces maladies, «progresse depuis quelques années en Europe» en raison notamment de «son adaptation au climat froid et du changement climatique».

(jef)Afficher les commentaires