La crise climatique conduit à une crise alimentaire en Afrique : appel à l’action de la France et de la communauté internationale

Le changement climatique est une réalité incontestable qui affecte de manière disproportionnée les régions les plus vulnérables du monde, notamment l’Afrique subsaharienne. Dans cette région, les effets du changement climatique se font sentir de manière criante, avec une intensification des conditions météorologiques extrêmes, telles que les sécheresses, les inondations et les tempêtes de sable. Au Sahel et dans la Corne de l’Afrique, le changement climatique tue déjà, et il est impératif de prendre des mesures urgentes pour lutter contre ses effets dévastateurs sur les populations et l’environnement. Cet article se penchera sur les conséquences du changement climatique dans ces régions et sur les défis que les communautés locales doivent relever pour s’adapter à ces changements.


Les régions du Sahel et de la Corne de l’Afrique sont frappées de plein fouet par des dérèglements climatiques sans précédent, qui aggravent la faim et tuent des milliers de personnes chaque semaine. Les températures y augmentent 1,5 fois plus vite que la moyenne mondiale, ce qui risque d’effondrer la production des denrées alimentaires de base de 25 % si le réchauffement mondial dépasse 2 °C. Les sécheresses, qui tuent le bétail et les plantations, aggraveront encore la faim en 2023 en Somalie et au Soudan du Sud, où le risque de famine connaîtra un pic important dès avril. Les organisations humanitaires travaillent avec les populations locales pour fournir de l’eau potable, une aide nutritionnelle ou encore une aide alimentaire. Pourtant, la mobilisation totale de la communauté internationale est nécessaire, d’autant plus que la France n’a financé que 1,2 % de la somme totale des besoins en financements humanitaires estimés par l’ONU en 2022. Ainsi, un sommet international visera à concevoir un “nouveau pacte financier” avec les pays en développement, qui prévoira des financements supplémentaires à court terme pour répondre aux crises alimentaires et nutritionnelles, et des ressources pérennes et innovantes pour faire face aux changements climatiques dans les pays les plus vulnérables. La France est également en train de revoir sa stratégie humanitaire, qui devrait octroyer au moins 1 milliard d’euros par an à son aide humanitaire, en grande partie en direction de la crise alimentaire au Sahel et dans la Corne de l’Afrique. Les crises touchent encore plus fortement les femmes et les filles, qui sont souvent exposées à la malnutrition, aux mariages forcés et précoces, ainsi qu’à des risques de protection.