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La crainte de contaminer ses proches pendant les fêtes : des chiffres inquiétants et des recommandations de santé

La crainte de contaminer ses proches pendant les fêtes : des chiffres inquiétants et des recommandations de santé

Pendant les périodes de fête, la peur de contaminer ses proches est plus grande. Et selon les professionnels de la santé et les dernières statistiques, cette peur est justifiée.

“C’est simple, j’ai passé Noël dans mes escaliers”. Alors que les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes de retrouvailles et de moments de partage, certains ont dû s’en passer, non sans amertume. “J’avais un rendez-vous à l’hôpital prévu le 20 décembre, mais la veille, j’ai passé une mauvaise nuit, avec fièvre et de la toux. Honnêtement, je ne pensais pas au Covid” raconte Pierre. Pourtant, le test est sans équivoque. Le quarantenaire est bien positif.

Et en croire les chiffres, il n’est pas le seul à avoir dû s’isoler pendant les fêtes. “Un test sur quatre se révèle positif. C’est deux fois plus que d’habitude” précise Kévin Acriz, pharmacien titulaire à la pharmacie de la Comédie. Et même si selon Santé publique France, la tendance a diminué en Occitanie par rapport à la semaine du 21 décembre (570 actes de dépistage pour suspicion ou pour Covid confirmé sur 10 000 consultations en médecine libérale en date du 28 décembre, contre 637 actes la semaine passée ; et 434 passages aux urgences dont 40% ont été suivis d’une hospitalisation contre 521 passages la semaine passée et 41% d’hospitalisation), le Covid continue de frapper. Dans les établissements médico-sociaux, le bilan précise que “le nombre hebdomadaire d’épisodes de cas groupés de COVID-19 déclarés se maintient à un niveau élevé depuis mi-novembre (plus de 20 épisodes par semaine). Ces épisodes sont survenus majoritairement dans des établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad)” peut-on lire.

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Hausse des cas de bronchiolite, pénurie d’antibiotiques
“C’est horrible de devoir dire à des parents dont les enfants ont la bronchiolite qu’on n’a pas d’antibiotique à leur donner”, se désole Kévin Acriz. Le médicament étant notamment prescrit lors d’une surinfection bactérienne. Et pourtant, ils n’ont pas d’autres choix puisque la pénurie d’antibiotique qui a débuté cet automne, n’a pas l’air de se résorber selon les pharmaciens. Et que les cas de bronchiolite, eux, sont plus nombreux que l’année passée. “Et on ne peut même pas dire quand on sera approvisionné”, regrette également son confrère.

L’une des raisons de cette augmentation peut notamment s’expliquer par un dépistage plus sollicité en cette période. “On est sur une augmentation de 20 % environ car les gens vont retrouver leur famille” précise Thomas Galet, pharmacien titulaire de la pharmacie Opéra Les Trois Grâces.

Une épidémie de grippe plus précoce

Mais le Covid n’est pas le seul virus qui vient perturber la période hivernale. “L’année passée, les premiers cas de grippe arrivaient à la mi-janvier. Là, début décembre, l’épidémie avait déjà commencé” reprend Kévin Acriz. “Et cette année, on constate qu’il y a plus d’infections à la bactérie Mycoplasma pneumoniae. C’est un virus qui se propage dans l’air et qui est cyclique, tous les trois à cinq ans” complète son confrère. Pour autant, la vaccination est loin d’être optimale. “Seules 50 % des personnes cibles sont vaccinées” précise le pharmacien de la Comédie.

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Tous deux rappellent que la vaccination est réalisable en pharmacie, sans rendez-vous. “Et il est encore temps. Il reste encore une bonne vingtaine de jours pour se faire vacciner et que l’immunité soit efficace” poursuit-il. Et le pharmacien de l’Opéra Les Trois Grâces de compléter : “Comme pour le Covid, on ne se vaccine pas uniquement pour soi, mais aussi pour protéger nos proches. Donc même ceux qui ne sont pas le public cible peuvent se faire vacciner”. À noter toutefois que, pour ces personnes-là, la vaccination n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.
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2023-12-30 13:00:00

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