Nouvelles Du Monde

La Cour suprême du Chili confirme que la mort de l’ex-président Eduardo Frei Montalva n’était pas un assassinat par empoisonnement

La Cour suprême du Chili confirme que la mort de l’ex-président Eduardo Frei Montalva n’était pas un assassinat par empoisonnement

La Cour suprême du Chili a rendu une décision définitive le vendredi 18 août, affirmant que la mort de l’ancien président Eduardo Frei Montalva en 1982 n’était pas un assassinat par empoisonnement. La justice a confirmé ainsi l’acquittement des six personnes qui avaient été condamnées en première instance.

La plus haute instance judiciaire du pays a jugé, dans son verdict, qu’il n’existait aucune preuve suffisante de l’assassinat, les rapports d’expertise étant caractérisés par “l’absence de certitude dans leurs affirmations concernant l’existence d’une intoxication comme cause de la mort”.

Eduardo Frei Montalva, qui avait été président du Chili de 1964 à 1970, est décédé le 22 janvier 1982 à l’âge de 71 ans d’une infection généralisée à la clinique privée Santa Maria. Selon la version officielle de l’époque, il avait été admis à l’hôpital pour une intervention chirurgicale considérée comme bénigne. Cependant, sa famille et des groupes d’opposants à la dictature d’Augusto Pinochet soupçonnaient un assassinat commandité par le régime militaire, qui commençait alors à faire face aux premières manifestations de mécontentement social et qui aurait vu en l’ancien président un potentiel leader de la dissidence.

Lire aussi  Le surpoids de Süle, une question d'état à quelques jours de la finale de la Ligue des Champions contre le Real Madrid

En 2019, après plus de quinze ans d’enquête, un juge en première instance avait condamné six personnes pour “homicide à la suite d’une intervention chirurgicale”. Le médecin Patricio Silva Garin avait été condamné à dix ans de prison, accusé d’avoir administré du poison à M. Frei pendant l’opération.

Deux ans plus tard, le 25 janvier 2021, ce jugement avait été infirmé en cour d’appel. Les six accusés, dont l’ancien chauffeur de l’ancien président et un ancien agent secret, avaient été acquittés.

La famille de M. Frei et le parti Démocratie chrétienne, auquel l’ancien président appartenait, avaient fait appel en cassation, mais la Cour suprême a rejeté leurs arguments et confirmé définitivement la décision de la cour d’appel. Trois des personnes condamnées en première instance, dont le docteur Silva Garin, sont décédées pendant la procédure.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT