La Cour supérieure du Québec a rendu une ordonnance interdisant temporairement à une association étudiante de l’Université McGill de mettre en œuvre une politique propalestinienne, approuvée lors d’un récent référendum. L’ordonnance stipule que l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) a accepté de ne pas ratifier ni mettre en œuvre sa Politique contre le génocide en Palestine jusqu’à ce que l’affaire revienne devant les tribunaux, en mars. Cette politique a été approuvée par 78,7 % des étudiants de McGill et appelle l’administration de l’école à condamner ce qu’elle appelle une “campagne de bombardements génocidaires” dans la bande de Gaza.
Une étudiante juive anonyme de McGill s’est adressée au tribunal pour contester cette politique et a qualifié cette “littérature haineuse” qui viole la constitution de l’association étudiante ainsi que ses politiques en matière d’antisémitisme et d’équité. Elle a également demandé à rester anonyme en raison de menaces reçues sur les réseaux sociaux. L’Association étudiante de l’Université McGill a consenti à suspendre la ratification de la politique, mais prévoit de lutter contre la tentative de la faire retirer définitivement. Le groupe de défense juif B’nai Brith Canada a salué l’ordonnance du tribunal mais a appelé l’Université McGill à en faire davantage pour défendre ses étudiants juifs et demander des comptes à l’association étudiante.