Suite à l’enquête de #INVESTIGATION, la Cour des comptes s’est penchée sur le chantier de la gare. Dans ce rapport de plus d’une centaine de pages, l’institution examine toutes les étapes qui ont conduit à la construction de la gare. Le premier point abordé concerne le choix de l’architecte, Santiago Calatrava. Cet homme est connu dans le monde entier, de la gare de Ground Zero à New York à celle de Liège-Guillemins. Selon la Cour des comptes, Calatrava aurait été favorisé lors d’un concours supposé être anonyme.
L’audit pointe également les irrégularités du marché public lié à la construction de la gare. Dans l’enquête, #INVESTIGATION explique que le marché initial concernait la construction d’une passerelle. Cependant, deux ans après la publication du premier marché public, le projet a été fondamentalement modifié pour devenir une toute nouvelle gare. Selon la Cour des comptes, le rapport indique que deux avenants au contrat d’architecture révèlent des indices des modifications substantielles apportées au marché initial, ce qui aurait pu justifier le lancement d’une nouvelle procédure de passation. En d’autres termes, le marché public est illégal.
En conséquence, le budget a explosé, passant de 37 millions à 348 millions aujourd’hui. Cette augmentation pose des questions selon la Cour des comptes. “Les informations budgétaires étaient incomplètes et les données fournies pendant les travaux ne permettent pas toujours de concilier les budgets d’investissement annoncés et le budget d’exécution communiqué par la SNCB. Les variations budgétaires sont souvent peu expliquées”.
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