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La compagnie Cocoondance ouvre les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis avec Vis Motrix, une chorégraphie graphique explorant le futur du corps post-humain.

La compagnie Cocoondance ouvre les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis avec Vis Motrix, une chorégraphie graphique explorant le futur du corps post-humain.

La compagnie Cocoondance a ouvert les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis avec Vis Motrix, où six danseuses se métamorphosent en êtres post-humains, déployant une idée du futur du corps dans une chorégraphie graphique.
Quatre danseuses sont réparties sur le carré blanc du plateau. Sur le dos, elles font pulser leur torse. Précis, ces corps aux allures d’êtres hybrides en combinaison moulantes noires, changent d’orientation d’un coup sec. Et forment des dessins, grâce à leur anatomie rigide. Depuis 2000, la compagnie CocoonDance, co-dirigé par le duo suisse Rafaële Giovanola (proche du chorégraphe William Forsythe) et le dramaturge allemand Rainald Endrass, ont façonné une approche ciselée du mouvement, imprégnée de différentes disciplines, avec l’ambition de convoquer de nouvelles manières de concevoir et de faire exister le corps. Avec Vis Motrix, c’est le casser et le krump deux danses urbaines, qui sont mises à contribution, pour faire jaillir des corporéités post-humaines froides.
Sous la lumière d’un blanc fluorescent, six créatures évoluent, réinventent l’espace au fil de compositions graphiques géométriques, devenant les motifs d’un papier peint mouvant. Le regard est aspiré, se perd, dans cet ensemble bien scandé. Quant aux interprètes, elles se déplacent, campées sur leur quatre membres, avec lenteur, précision, retenue. Les gestes y sont mécaniques, mais doux, déployant un mouvement qui tient autant de la grâce des insectes que de la raideur des robots.
Une forme de neutralité émane de ce ballet autant répétitif que changeant. On y repère les éclat de poitrine (convulsions rythmée du buste vers l’avant) du krump, les jeux de jambe au sol du break, distillés, devenus presque impossibles à identifier, car vidés d’une charge culturelle, dépouillés du décor qui lui est habituellement associé. La pièce avance à mesure de la quête d’une verticalité. Avec une impulsion vive, les corps sont projetés vers le haut, guidés par la pointe du sternum (l’os à l’avant du thorax). Puis retombent au sol, inlassablement, ne pouvant tenir debout. Ces corps hybrides, au-delà de l’humanité, figurent des paysages de science-fiction, des territoires inexplorés, des temps à venir.
Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr
Vis Motrix
CocoonDanse
Chorégraphie et direction Rafaële Giovanola.
De et avec Fa-Hsuan Chen, Martina De Dominicis, Tanja Marin Friðjónsdóttir, Susanne Schneider. Musique Franco Mento.
Création lumière et scénographie Gregor Glogowski.
Costumes CocoonDance.
Assistant chorégraphe Leonardo Rodrigues
#Vis #Motrix #danse #posthumaine #Sceneweb
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