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La comédienne Léane Labrèche-Dor fait la paix avec ses liens familiaux et s’épanouit dans le milieu artistique québécois

La comédienne Léane Labrèche-Dor fait la paix avec ses liens familiaux et s’épanouit dans le milieu artistique québécois

Léane Labrèche-Dor a longtemps été agacée d’être comparée à son célèbre père, Marc Labrèche. Consciente que ses liens familiaux pouvaient constituer “une arme à double tranchant”, la comédienne a même dû faire des choix difficiles pour éviter d’être associée à son père. Aujourd’hui, alors qu’elle a bien fait sa place dans le milieu artistique québécois, l’actrice de 35 ans a fait la paix avec son bagage héréditaire. • À lire aussi: [PHOTOS] Léane Labrèche-Dor magnifique à la une du “Cahier Weekend” “J’ai fait mon chemin, j’ai fait mes classes et j’ai changé ma mentalité par rapport à cela, confie-t-elle en entrevue au Journal à l’occasion de la sortie du film Les hommes de ma mère, dont elle tient la vedette. “Quand j’ai commencé dans ma vie professionnelle, il y avait vraiment une volonté de me détacher de mon père. Je savais que peu importe ce que je ferais, il y aurait toujours 50 % des gens qui allaient dire que j’avais obtenu tel ou tel rôle parce que Marc Labrèche est mon père. Mais aujourd’hui, j’ai lâché prise et je me permets plus d’avoir du fun.” Du rire aux larmes Preuve de ce lâcher-prise : Léane Labrèche-Dor a récemment accepté de jouer aux côtés de son père, sa grand-mère (Michelle Labrèche-Larouche) et son conjoint (Mickaël Gouin) dans la parodie familiale “Les Labrèshian”, présentée plus tôt cette année dans le cadre de l’émission Je viens vers toi animée par Marc Labrèche. À sa grande surprise, cette série de sketches très courts a fait fureur auprès des téléspectateurs. “C’est le genre de folie que, quand on le fait, on ne sait jamais si ça va être bien reçu, observe-t-elle. Mais les gens trouvent ça drôle. En même temps, c’est complètement niaiseux. Les looks n’ont pas de bon sens ! Et ma grand-mère, wow, sortez les Gémeaux ! Je lui donnerais tous les prix du monde pour sa performance là-dedans !” Dans les années qui ont suivi sa sortie de l’École nationale de théâtre (en 2012), Léane Labrèche-Dor s’est souvent illustrée dans des rôles comiques, notamment dans l’émission humoristique SNL Québec qui l’a révélée au grand public en 2014, et la série Escouade 99 adaptation québécoise de la sitcom américaine Brooklyn neuf-neuf diffusée sur Club illico en 2020. Mais depuis quelques années, les cinéastes font de plus en plus appel à ses services pour sa polyvalence et sa capacité à évoluer aussi dans un registre dramatique. C’est le cas notamment de la réalisatrice Anik Jean, qui lui a offert le rôle principal de son premier long métrage, Les hommes de ma mère qui prend l’affiche le 4 août. Léane Labrèche-Dor y incarne Elsie, une jeune femme à l’aube de la trentaine qui reçoit un héritage inattendu de sa mère excentrique : la mission de reprendre contact avec ses cinq ex-maris. Anik Jean était déjà amie avec Léane Labrèche-Dor quand elle lui a offert le premier rôle de son film. C’est la performance de l’actrice dans le drame Le rire sorti en 2020, qui l’a convaincue de l’étendue de sa palette de jeu. “Aujourd’hui, je ne peux pas imaginer le film sans Léane, souligne Anik Jean. “Elle a porté le film sur ses épaules comme une guerrière. Léane, pour moi, c’est tellement une femme forte et je dis ça parce que je la connais à plusieurs niveaux. Mais en cinéma et en jeu, c’est une actrice qui a un registre très large, une grande générosité et une grande écoute avec les autres acteurs. C’est facile de travailler avec elle. C’est un méchant gros talent, cette fille-là.” Rapidement, en lisant le scénario des Hommes de ma mère (écrit par Maryse Latendresse), Léane Labrèche-Dor a ciblé plusieurs éléments qui lui permettaient de se rattacher au personnage d’Elsie. Comme le fait d’avoir elle aussi perdu sa mère à un jeune âge [elle avait 16 ans quand sa mère, Fabienne Dor, a succombé à un cancer, NDLR]. “C’est sûr que ça m’a aidé à faire des chemins émotifs pour interpréter le personnage”, indique l’actrice à propos de ce point commun avec l’héroïne du film. “Je crois que ça m’a permis d’arriver avec un petit bagage d’émotions et une vision de ce que représente ce deuil-là. Je ne crois pas que c’était nécessaire d’avoir perdu sa mère pour jouer ce rôle-là. Il y a des actrices exceptionnelles qui auraient certainement pu le jouer mieux que moi. Mais il y a une affaire de singularité sur la façon dont j’ai proposé d’aborder le deuil de cette fille-là et son énergie qui se rapprochait beaucoup de moi.” Photo Jocelyn Michel, byconsulat.com Dans la cour des grands Sur le plateau de tournage des Hommes de ma mère, Léane Labrèche-Dor a aussi eu la chance de donner la réplique à plusieurs acteurs de renom, dont Colm Feore, Marc Messier, Patrick Huard et Anne-Marie Cadieux. “C’était super intimidant parce que ce sont des monuments de jeu, relate-t-elle. C’était comme une leçon de jeu à chaque jour. Ce que j’ai trouvé de beau là-dedans, c’est que ça m’a permis d’apprendre avec des acteurs qui ont des styles de jeu complètement différents. “Mais ç’a été un peu long avant que j’arrête d’être intimidée… Je me trouvais petite dans mes shorts à côté d’eux ! Colm Feore, c’est le plus grand acteur shakespearien au Canada. Il est monumental sur scène. Quand il est arrivé sur le plateau, j’étais comme une petite fille de 10 ans. Je n’arrivais pas à le regarder dans les yeux.” ♦ Le film Les hommes de ma mère prend l’affiche le 4 août. En rafale TON PREMIER SOUVENIR AU CINÉMA ? “Je me souviens d’être allée voir Histoire de jouets quand j’étais petite. Mais la première fois que j’ai vraiment capoté sur le cinéma, c’est quand j’ai vu Moulin Rouge. C’était la première fois que je voyais un film et que je me disais : wow, c’est donc ben magnifique, quel médium exceptionnel ! Et puis s’en sont suivies plusieurs années de “kick” sur Ewan McGregor…” TON DERNIER COUP DE CŒUR ? “Je sais que c’est sorti il y a un an, mais j’ai beaucoup aimé Arsenault et fils. Il y a aussi Le plongeur que j’ai adoré même si je ne l’ai pas vu en salle.” UN CINÉASTE AVEC LEQUEL TU AIMERAIS TRAVAILLER ? “Luc Picard ! Je ne me suis toujours pas remise de L’audition. Je trouve que c’est un chef-d’œuvre. Il y a quelque chose que j’aime dans la sensibilité de Luc. Il est super fragile et pourtant, c’est un roc. C’est un artiste qui m’intéresse beaucoup. Sinon, il y a plusieurs autres cinéastes avec lesquels j’aimerais travailler un jour, comme Robin Aubert, Louis Bélanger, Chloé Robichaud et Sophie Dupuis, pour ne nommer que ceux-là.”
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