Après avoir hésité pendant quelques jours, la coalition d’extrême gauche Sumar, faisant partie de la majorité gouvernementale, a fini par demander à Pedro Sánchez et à son gouvernement de justifier le non-renouvellement de la carte de séjour d’Aminatou Haidar.
Dans une question écrite adressée au gouvernement, les députés de Sumar, Tesh Sidi et Enrique Santiago, soulignent le “manque de protection que représente ce refus pour une célèbre militante des droits humains”, et demandent “qu’il soit nécessaire d’adopter des mesures pour protéger [des] personnes (comme elle) en Espagne”. Ils rappellent également que l’Espagne, en tant que “pays souverain”, a fait fi de supposées “pressions du Maroc” en acceptant d’hospitaliser le chef du Polisario, Brahim Ghali, sur son territoire en avril 2021.
Le Bloc nationaliste galicien (BNG), qui ne compte qu’un seul parlementaire à la Chambre basse, a été le premier parti politique espagnol à soulever cette affaire. Hier, les autorités espagnoles ont confirmé leur refus de renouveler la carte de séjour d’Aminatou Haidar. Le délégué du gouvernement à Madrid, Francisco Martín, a expliqué que “la délégation du gouvernement tient à respecter la loi. Si une requête ne respecte pas la procédure en vigueur, alors il n’y a pas d’autre issue que de la refuser”.
Quant au Polisario, c’est toujours le silence qui prédomine. Son agence de presse et ses principaux communicateurs en Europe continuent d’ignorer l’affaire.
