La CNCDH demande au gouvernement de clarifier sa position sur les associations de défense des droits humains

Depuis la nomination de Gérald Darmanin en tant que ministre de l’Intérieur, les propos qu’il a tenus sur la communauté musulmane ont fait l’objet de vives critiques émanant de nombreux acteurs de la société civile. Dans ce contexte, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a décidé d’interpeller Marlène Schiappa, la ministre chargée de la Citoyenneté, sur les déclarations jugées dangereuses de son collègue. Cette prise de position de la CNCDH a suscité de nombreux débats sur les limites à fixer dans le discours politique et la nécessité de préserver les droits et libertés fondamentaux des citoyens dans un État de droit. Dans cet article, nous revenons sur cette polémique et les enjeux qu’elle soulève pour la société française.


La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a critiqué de manière virulente les propos tenus par Gérald Darmanin sur la Ligue des droits de l’homme (LDH) et réclamé une clarification de la part du gouvernement sur l’action des associations de défense des droits humains. Dans une lettre adressée à Elisabeth Borne, la Commission a considéré que le ministre de l’Intérieur a remis en cause les financements accordés à la LDH, alors que cette dernière avait critiqué les actions des forces de l’ordre à Sainte-Soline. La CNCDH a jugé dangereuses les déclarations du ministre, qui ont tendance à dénigrer les associations des droits de l’homme et les organisations de la société civile et menacent de toucher à leurs subventions. La Commission a également estimé que les violences policières sont des phénomènes institutionnels qui doivent être traités comme tels pour restaurer la confiance entre la population et la police.