L’indice vedette CAC 40 a augmenté de 22,22 points à 7 313,02 points vers 9h35. Au cours des deux premières séances de la semaine, il a augmenté de 1,08 %, atteignant son plus haut niveau depuis le 29 mai. “Aux États-Unis, les chiffres d’inflation pour le mois de mai ont renforcé l’idée que la Réserve fédérale américaine devrait faire une pause dans sa campagne de resserrement de la politique monétaire”, explique Sebastian Paris Horvitz, de la Banque postale AM. Après dix hausses consécutives depuis mars 2022, le principal taux directeur de l’institution américaine est passé de 0% à 5% afin de lutter contre l’inflation, ce qui a des conséquences sur tous les taux de crédit dans les économies occidentales, de l’immobilier à la consommation.
Les analystes sont encore divisés quant à savoir si le maintien des taux lors de la réunion ne sera qu’un interlude avant une dernière hausse en juillet, ou bien le début d’une vraie pause qui augure même une baisse des taux dès la fin de l’année, ou en 2024. Toutefois, le niveau encore élevé de l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix plus volatils de l’énergie et de l’alimentation, alimente “le scepticisme croissant quant à la possibilité pour les banques centrales de réduire leurs taux cette année”, nuancent les analystes de la Deutsche Bank.
“Jerome Powell devrait tenter de convaincre le marché que la potentielle pause sur les taux ne devrait pas durer éternellement” et qu’un nouveau relèvement lors de la prochaine réunion en juillet est possible face à la vigueur du marché du travail, écrit John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
Sur le marché obligataire, l’emprunt de l’État français à 10 ans, l’échéance qui fait référence, se rapprochait de nouveau des 3 %, à 2,95 %, contre 2,91 % lundi à la clôture.
Avant cela, l’agenda met à l’honneur les chiffres de la production industrielle en zone euro, et l’évolution des prix de gros aux États-Unis. Le Royaume-Uni a enregistré une croissance de 0,2 % en avril de son PIB, qui a rebondi grâce aux services aux consommateurs après un mois de mars “faible” où il avait reculé de 0,3 %, indique mercredi l’Office national des statistiques (ONS).
Niel, Pigasse et Zouari enchérissent sur Casino
Le groupe Casino a confirmé mercredi avoir reçu une “manifestation d’intérêt préliminaire” du trio d’hommes d’affaires Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari pour un “renforcement des fonds propres” du distributeur en difficulté allant jusqu’à 1,1 milliard d’euros. L’action a bondi de 14,65 % à 7,61 euros, après avoir augmenté de plus de 20 % dans les premiers échanges. Sur ce total, “200 à 300 millions seraient investis directement par eux”, précise Casino dans un communiqué, selon lequel “à ce stade, il ne s’agit pas d’une offre ferme mais d’une manifestation d’intérêt préliminaire qui pourrait ne pas aboutir”. L’action de la maison-mère du distributeur, Rallye, a augmenté de 24,19 % à 2,31 euros. La valeur de son action a plus que triplé (+215 %) depuis lundi.
Plus de monde dans les casinos de Partouche
Le groupe de casinos Partouche a vu son chiffre d’affaires progresser de 15,2 % au premier semestre 2022-2023, comparé aux six premiers mois de son exercice précédent où la fréquentation de ses établissements était encore affectée par le “pass vaccinal”, a-t-il annoncé mardi. Son action a augmenté de 1,89 % à 21,60 euros.
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