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La Banque Nationale ne s’attend plus à une récession en Belgique

La Banque Nationale ne s’attend plus à une récession en Belgique

L’économie belge résiste mieux que prévu. Ce n’est qu’au quatrième trimestre que le PIB a diminué d’au moins 0,1 %. “Cependant, nous courons le risque de nous retrouver dans une spirale salaires-prix.”

Pour les économistes bancaires, c’était une certitude : la Belgique entre en récession. La Banque nationale s’attendait également depuis longtemps à une récession (limitée). Dans ses prévisions qu’elle a présentées ce matin, elle abandonne ce scénario. Il n’y aura pas deux trimestres consécutifs de croissance négative, la définition d’une récession. Ce n’est qu’au cours du trimestre en cours, qui touche à sa fin, qu’il y a une contraction de 0,1 %. “Et il y a de fortes chances que nous devions encore ajuster ce chiffre à la hausse”, déclare Geert Langenus, économiste à la Banque nationale. Au premier trimestre de l’année prochaine, la croissance s’élèvera alors à 0,1% et à 0,2% au second. Pour l’ensemble de l’année, la Banque s’attend à une croissance de 0,6%, bien supérieure à ce que les économistes bancaires avaient prévu.

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L’inflation restera élevée pour les années à venir

Les consommateurs en particulier ont continué à dépenser plus que prévu, a déclaré Langenus dans une explication de ce scénario favorable. «Les indicateurs qui mesurent la confiance des consommateurs ont montré une énorme baisse de confiance depuis des mois. C’était à des niveaux de récession profonde. Cela ne correspondait pas du tout aux ventes réelles dans les magasins, qui sont restées stables. La production industrielle résiste également mieux. Le tableau actuel est celui d’un ralentissement de la croissance, mais pas de véritable contraction. Langenus indique également qu’un certain nombre d’indicateurs avancés de confiance sont à nouveau en légère hausse. “Cela indique que le trimestre avec la contraction est déjà derrière nous.” L’augmentation de 11 % des salaires d’un million de salariés en janvier 2023 donnera un coup de pouce supplémentaire au pouvoir d’achat, ainsi qu’au marché du travail, où le chômage augmentera à peine. “Les entreprises ne vont pas licencier rapidement leurs employés en raison de la pénurie sur le marché du travail.” L’investissement des entreprises affiche cependant une contraction.

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Points douloureux

“Les nouvelles économiques sont meilleures que prévu”, résume les estimations du gouverneur de la BNB, Pierre Wunsch, tout en ajoutant immédiatement que l’incertitude sur un certain nombre de prévisions est très élevée. Il voit également encore un certain nombre de points faibles majeurs dans l’économie belge. « L’estimation de l’inflation est particulièrement difficile. Nos modèles datent d’une période de 20 ans de très faible inflation. Il est donc difficile de faire des estimations dans un environnement d’inflation élevée. Dans le scénario standard, la BNB suppose que l’inflation passera de 10,4 % cette année à 4,4 % l’an prochain et à 2,4 % en 2024. sur leurs coûts beaucoup plus. En conséquence, l’inflation restera très élevée – peut-être jusqu’à 10 % l’année prochaine – et les salaires continueront d’augmenter rapidement. Ensuite, nous nous retrouverons encore dans une dangereuse spirale salaires-prix », prévient le gouverneur.

“Les hausses de salaires continuent de stimuler l’inflation”

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Il avait un certain nombre de points critiques. Le déficit budgétaire est insoutenable car il atteindra 5,3 % en 2023 et ne tombera qu’à 4,9 % dans les années à venir. Nous avons également un « déficit double », car en plus du déficit budgétaire, nous avons également un déficit du compte courant (= la somme de la balance commerciale et de la balance des capitaux) de 5 %. Cela est dû en partie à l’euro bon marché et à l’énergie chère, mais aussi à la perte de compétitivité car nos salaires augmentent beaucoup plus vite que chez nos voisins du fait de l’indexation automatique. En 22 et 23, ils augmentent de 5,6% plus rapidement. Au cours des deux années suivantes, cela se stabiliserait quelque peu dans le scénario le plus favorable, mais le handicap serait toujours supérieur de 2,3 % à celui de 2021.

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