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La Banque du Canada décidera de l’augmentation de son taux directeur mercredi: un coup dur à venir pour les emprunteurs?

La Banque du Canada décidera de l’augmentation de son taux directeur mercredi: un coup dur à venir pour les emprunteurs?

Un autre coup dur à venir pour les emprunteurs?

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Alors qu’un nombre croissant de ménages sont pris à la gorge, la Banque du Canada annoncera mercredi si elle augmente encore une fois son taux directeur, et du coup les hypothèques et autres dettes.

«J’ai plein de clients qui ont des hypothèques à renouveler en octobre et en novembre. Ils m’appellent déjà et sont en panique. Imaginez si les taux augmentent encore mercredi!», raconte Stéphane Bruyère, courtier hypothécaire chez les Architectes hypothécaires.

Ce courtier de la région de Québec a de plus en plus de difficulté à qualifier des clients pour des emprunts. «J’ai des clients qui ont des hypothèques à 3,29% et qui vont se retrouver bientôt avec un taux à 5.29%. Ils ne la trouvent pas drôle. C’est presque 300$ de plus comme paiement mensuel», dit-il.

En ce moment, les taux hypothécaires fixes de trois ans sous la barre des 5% ont presque tous disparu, ajoute-t-il. «Tout a monté. En bas de 5 pour cent, c’est très dur à trouver dans le fixe.»

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Un autre tour de vis?

La Banque du Canada va-t-elle donner un autre coup de barre mercredi pour continuer à lutter contre l’inflation? Les avis d’experts divergent, mais les conséquences d’une hausse — augmentation des paiements d’hypothèques à taux variable, hausse du coût de renouvellement des hypothèques, des marges de crédit et même de certaines cartes de crédit — ne se feront pas attendre.

Pour Jimmy Jean, économiste en chef et stratège chez Desjardins, la Banque du Canada devrait hausser son taux directeur… mais seulement en juillet.

«Si l’on tient compte des données, notamment le rebond de la croissance des salaires horaires et l’augmentation des ventes de propriété, une hausse dès la semaine prochaine semble justifiée», écrivait-il à ce sujet vendredi, sur le site de Desjardins. «(Mais) nous considérons qu’une hausse à compter de juillet est plus probable pour diverses raisons. Les investisseurs penchent toujours vers le statu quo à la réunion de mercredi prochain. Surprendre les marchés avec une hausse de taux pourrait susciter de la spéculation quant aux prochaines décisions et entraîner un resserrement des conditions financières plus prononcé que ne le souhaite la Banque du Canada en ce moment», ajoutait-il.

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Crise bancaire

«On a vécu une petite crise bancaire aux États-Unis récemment. Deux banques ont fait faillite et le crédit sur les marchés s’est resserré, même ici au Canada. Augmenter les taux maintenant risquerait de créer un choc dans le marché et amplifier le manque de liquidité », explique Valeri Sokolovski, professeur agrégé au département de finance à HEC Montréal.

«ll faut laisser le temps à l’économie d’absorber les chocs négatifs. C’est pourquoi je m’attends plutôt à une hausse des taux en juillet, alors que la situation sera plus claire», ajoute-t-il.

«Bombe à retardement»

Le marché immobilier est de plus en plus vulnérable à la hausse des taux d’intérêt. Le 25 mai dernier, les économistes Royce Mendes et Tiago Figueiredo, de Desjardins, mettaient en garde contre la «bombe à retardement» que représentent les prêts hypothécaires à taux variable.

«Au renouvellement de leur prêt hypothécaire, de nombreux emprunteurs devront assumer une hausse importante de leurs mensualités — jusqu’à 40% dans certains cas. Si environ les trois quarts des prêts hypothécaires à taux variable et à versements fixes ont atteint leur taux limite, plusieurs emprunteurs ne sont pas tenus d’effectuer des paiements supplémentaires sur leur prêt. Mais les sommes dues devront tôt ou tard être remboursées. La question est de savoir s’il s’agit d’une bombe à retardement qui explosera dans quelques années», écrivaient-ils.

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Sept hausses en un an

Rappelons qu’en 2022, la banque a relevé sept fois son taux d’intérêt. Puis, en janvier 2023, une autre hausse a suivi, portant le taux directeur à 4,5%.

L’inflation a quant à elle crû de 4,4% d’une année à l’autre en avril, selon Statistique Canada. Le chiffre est supérieur au 4,1% qu’attendaient les économistes.

ÉVOLUTION DU TAUX DIRECTEUR

  • Mars 2022 : +0,25 | 0,50%
  • Avril 2022 : +0,50 | 1,00%
  • Juin 2022 : +0,50 | 1,50%
  • Juillet 2022 : +1,00 | 2,50%
  • Septembre 2022 : +0,75 | 3,25%
  • Octobre 2022 : +0,50 | 3,75%
  • Décembre 2022 : +0,50 | 4,25%
  • Janvier 2023 : +0,25 | 4,50%
  • Mars 2023 : (statu quo) | 4,50%
  • Avril 2023 : (statu quo) | 4,50%
  • Juin 2023 : à venir mercredi

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