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Karin Viard parle des violences sexuelles dans le cinéma : son témoignage

Karin Viard parle des violences sexuelles dans le cinéma : son témoignage

Après le discours vibrant de Judith Godrèche sur les violences sexuelles dans le cinéma lors des Césars 2024, Karin Viard s’est elle aussi exprimée sur le sujet dans l’émission C à Vous lundi 26 février 2024. La comédienne de 58 ans a ainsi évoqué le silence et la complaisance sur les plateaux de cinéma à ses débuts, tout en reconnaissant que les époques étaient différentes.

« On voyait pas où était le problème »

« Je trouvais tous ces comportements inappropriés assez normaux a ainsi reconnu l’actrice de La Famille Bélier. Quand on me dit que tout le monde était complice, à ce compte-là je l’étais aussi. » Se considérant elle aussi comme « victime » Karin Viard confie cependant n’avoir jamais pensé à se réunir avec d’autres femmes pour dénoncer certains agissements. « On ne voyait pas où était le problème » estime-t-elle, « comme le fait d’être moins payé qu’un homme, c’était normal ».

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Dans C à Vous elle a également raconté avoir croisé Judith Godrèche dans sa jeunesse, alors que celle-ci était en couple avec Benoît Jacquot. « Je me souviens très bien avoir su que cette fille très jeune s’était mise avec ce mec très vieux et de m’être dit : “elle est vachement mature pour son âge” » sans s’interroger plus avant sur la légitimité de cette relation.

« Pelotée par Gérard Depardieu »

« Ce sont des comportements inappropriés que tu acceptes, tu ne sais même pas pourquoi. Tu ne te poses pas la question en fait » a indiqué Karin Viard. Invitée sur France Inter le matin même, celle qui est à l’affiche de Madame Sévigné a révélé avoir été « pelotée » par Gérard Depardieu sur le tournage de Potiche (2011). Elle aurait alors recadré l’acteur, mettant fin à l’incident.

Alors qu’on parle d’un #MeToo dans le cinéma, l’actrice voit plus large. Karin Viard considère ainsi que le « silence assourdissant » du 7e Art était celui de la société tout entière. « Je n’ai jamais pensé que la société devait me défendre, j’ai toujours pensé que moi, je devais me défendre » a-t-elle assuré au micro de France Inter.

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