Nouvelles Du Monde

Justin Trudeau dénonce la mort d’Alexeï Navalny aux mains de Poutine

Justin Trudeau dénonce la mort d’Alexeï Navalny aux mains de Poutine

Le premier ministre Justin Trudeau a qualifié le président russe Vladimir Poutine de “monstre” après la mort en détention vendredi de l’opposant russe Alexeï Navalny.

“La mort d’Alexeï Navalny nous a tous ébranlés”, a dit le premier ministre du Canada dans une entrevue accordée en anglais à CBC à Winnipeg, où il se trouve en déplacement officiel.

“Il était un ardent défenseur de la démocratie et des libertés du peuple russe; cela montre vraiment à quel point Poutine est déterminé à réprimer quiconque se bat pour la liberté”, a-t-il ajouté.

Pour le peuple russe, c’est une tragédie, et c’est quelque chose qui rappelle au monde entier à quel point Poutine est un monstre.

La mort de l’opposant de 47 ans soulève plusieurs questions, selon M. Trudeau : “Qui l’a tué?” a-t-il demandé. “Notre confiance dans les autorités russes sur ce sujet n’est pas vraiment forte”, a-t-il poursuivi.

Il ne fait aucun doute qu’Alexeï Navalny est mort parce qu’il a tenu tête à Poutine. Il a tenu tête au Kremlin, il a défendu la liberté, la démocratie et le droit du peuple russe à choisir son avenir, et cela faisait profondément peur à Poutine.

Lire aussi  Lionel Messi de l'Inter Miami peut encore revenir à Barcelone

M. Trudeau a enfin assuré que la mort de M. Navalny ne sera pas en vain. “Cela redouble notre détermination en tant que Canadiens, mais aussi en tant que pays occidentaux, à continuer à nous opposer aux abus commis par Poutine et à ses violations du droit international et des droits de la personne.”

Un peu plus tard, M. Trudeau a donné une entrevue en français à la station de Radio-Canada à Winnipeg dans laquelle il s’est abstenu de qualifier de nouveau Vladimir Poutine de “monstre”.

Il a également omis de mentionner ce mot dans son message publié sur le réseau social X, dans lequel il a offert ses condoléances à la famille de l’opposant russe, et à toutes les personnes dans le monde qui l’ont appuyé dans sa quête de justice.

“Le Canada reste déterminé à tenir le président Poutine responsable de ses actes”, a-t-il conclu son message sur X.

La cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly, a elle aussi tenu à rendre hommage à M. Navalny sur X, affirmant qu’il a “payé de sa liberté dans l’espoir d’un avenir meilleur et plus démocratique pour le peuple russe”.

Lire aussi  Tentes de réfugiés dans les parcs : « L’acceptation par la population va continuer à baisser sensiblement »

L’annonce de sa mort est un rappel douloureux de la persistance du régime oppressif de Poutine.

Du côté de l’opposition, le chef des conservateurs, Pierre Poilievre a écrit un message très laconique sur X : “Le chef de l’opposition russe Alexey Navalny est mort en prison,. Poutine avait emprisonné Navalny pour s’être opposé au régime. Les conservateurs condamnent Poutine pour sa mort”.

Toujours sur X, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet a, de son côté, qualifié sa mort de “politique”.

“Il a souffert tant et plus pour ses convictions, et son engagement met en lumière la terrible incapacité du monde à neutraliser les pires dictateurs”, a-t-il écrit, adressant ses vœux aux Russes qui rêvent de vraie liberté.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a de son côté affirmé que l’opposant numéro un au Kremlin a “été tué” pour avoir “révélé la corruption des oligarques de Poutine”.

Peu après son arrestation en janvier 2021, Alexeï Navalny avait révélé une enquête vidéo, vue plusieurs dizaines de millions de fois sur les réseaux sociaux, dans laquelle il accusait le président russe de posséder un somptueux palais au bord de la mer Noire. M. Poutine a dû démentir cette information lui-même.

Lire aussi  2022 New Silk Road Story Exchange·Le Forum Keqiao et la 5e Conférence mondiale sur le marchandisage textile se tiendront à Keqiao, dans la province du Zhejiang, le 15 novembre

Selon les autorités russes, Alexeï Navalny est décédé dans sa prison de l’Arctique après trois années de détention et un empoisonnement dont il accusait le pouvoir d’être à l’origine.

Les autorités russes n’ont fourni presque aucun détail sur les conditions de la mort d’Alexeï Navalny, se limitant à un communiqué lapidaire pour assurer avoir tout fait pour réanimer cet homme à la santé fragilisée par son empoisonnement et son emprisonnement, après un malaise.

Son décès survient à un mois de la présidentielle qui doit encore une fois cimenter le pouvoir de Vladimir Poutine.

La femme de l’opposant, Ioulia Navalnaïa, a appelé la communauté internationale à tenir Vladimir Poutine personnellement responsable de la mort de son mari.

Avec les informations de Agence France-Presse

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT